Salon professionnel
Fruit Logistica 2020 : petit millésime
Le pavillon France a encore rassemblé une forte mobilisation française : 155 exposants pour le hall 22, répartis sur 2 590 m2. Le visitorat était, lui, en baisse comme dans le reste du Salon.
Le pavillon France a encore rassemblé une forte mobilisation française : 155 exposants pour le hall 22, répartis sur 2 590 m2. Le visitorat était, lui, en baisse comme dans le reste du Salon.
Emballage : c’est le mot qui vient à l’esprit si on ne devait en donner qu’un pour résumer l’édition 2020 de Fruit Logistica. Si c’est particulièrement vrai dans le hall France – actualité oblige – l’emballage durable était également très présent dans le reste du Salon, sur de nombreux stands européens et dans les conférences. L’une d’entre elle était même consacrée au métier de directeur emballages, présenté comme un métier d’avenir avec les enjeux complexes qu’il comporte*. L’autre terme très entendu lors de cette édition était « virus », qu’il concerne la tomate* ou l’humain avec l’absence de nombreux exposants et visiteurs suite aux mesures prises à cause du Coronavirus. Cette année, le Salon n’aura pas fait le plein et a fait des déçus. Dans tous les halls, même ceux qui habituellement grouillent de monde et d’énergie (pays d’Amérique latine), les allées étaient largement moins fréquentées et l’ambiance peu à la fête. En revanche, on a observé beaucoup d’animation sur des stands généralement plus calmes (Turquie, pays du Maghreb, Europe de l’Est…)
Dans le hall France, beaucoup d’exposants nous annoncent une baisse de fréquentation des visiteurs d’au moins 30 %, avec des moments particulièrement calmes comme en début de matinée jeudi. La majorité s’est néanmoins réjouie de « contacts de qualité », même s’ils restent pour la plupart des contacts d’entretien. « On sait depuis plusieurs années que ce n’est plus à Fruit Logistica qu’on aura de nouveaux contacts », nous souffle un melonnier.
Les Français exposant en dehors du hall 22 (notamment ceux qui partagent un stand de partenaires étrangers) ont semble-t-il été moins touchés par la baisse de fréquentation.
On regrette aussi la désaffection à Fruit Logistica de la distribution française, préférant visiblement le salon madrilène. Il a aussi été question de Medfel, dont les organisateurs étaient présents sur le stand de la région Occitanie. La nouvelle mayonnaise prendra-t-elle, en avril, à Perpignan ? Peu de conviction parmi les Français interrogés mêmes si certains essaient de s’y faire une bonne place (Vergers écoresponsables, Collectif Nouveaux Champs…). « On ne peut pas faire le grand écart dans tous les sens, vouloir promouvoir les entreprises régionales tout en se disant un salon français et prendre un virage aussi brusque dans les attentes sociétales », a-t-on par exemple entendu.
Fruit Logistica demeurera-t-il, pour les exposants français, un rendez-vous incontournable ? Beaucoup s’interrogent et c’est la première fois qu’ils nous en parlent aussi ouvertement.