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[Coronavirus Covid-19] L'alimentaire et l'agriculture s'adaptent

Le point, en bref, sur les moyens mobilisés et l'adaptation des filières alimentaires face à la crise sanitaire du Coronavirus.

© Pixabay

Fermeture de magasins : la liste (JO)

Un arrêté paru au Journal officiel le 16 mars détaille une liste de types d'établissements ne pouvant plus accueillir de public jusqu'au 15 avril : restaurants, musées, commerces... Dans le cas des « magasins de vente et centres commerciaux », l'interdiction exclut « leurs activités de livraison et de retraits de commandes ». Supermarchés, commerces alimentaires, établissements de matériels agricoles ou de fourniture nécessaire aux exploitations agricoles ne sont pas concernés par l’interdiction.

 

 

Continuité des récoltes et main d’œuvre ?

Le secteur agricole est exempté des restrictions de déplacements et d’activité. Mais Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, dont « la continuité de l’activité agricole, c’est notre préoccupation », s’est dite inquiète pour la disponibilité en main-d’œuvre étrangère, essentielle pour le secteur maraîcher. Les campagnes de fraises et asperges notamment sont en début de récolte. « La FNSEA appelle le Gouvernement à porter un regard spécifique sur la poursuite de l'activité agricole qui va nécessiter l'embauche de nombreux salariés, alors que les travaux des champs et les premières récoltes débutent. A l'heure des fermetures de frontières, des mesures d'incitation à l'emploi et des assouplissements administratifs en agriculture sont nécessaires et urgentes », précise un communiqué du 17 mars.

 

 

Faillite d’entreprises : moyens massifs de l’Etat

Dans son discours du 16 mars, Emmanuel Macron a promis des moyens massifs pour éviter la faillite des entreprises dans la crise du coronavirus : des « garanties de l'Etat à hauteur de 300 Md€ pour tous les prêts bancaires contractés auprès des banques ». Pour les PME, en plus des reports de charges sociales et fiscales et de chômage partiel pris en charge au-delà du Smic déjà annoncés, le président a annoncé : « celles qui font face à des difficultés n'auront rien à débourser, ni pour les impôts, ni pour les cotisations sociales » et factures d’eau, de gaz, d’électricité et loyers seront suspendus.

 

 

Faillite d’entreprises : satisfaction de l’U2P

L'Union des entreprises de proximité a exprimé sa satisfaction dans un communiqué, soulignant qu'elle mesurait « à leur juste valeur les décisions prises pour empêcher la faillite des entreprise ».

 

 

Approvisionnement : « aucune pénurie » (Le Maire)

« La sécurité d'approvisionnement en produits alimentaires" sera garantie dans les jours et les semaines à venir en dépit de l'épidémie de coronavirus », a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire au sortir d'une conférence téléphonique avec les acteurs de la distribution et l'agroalimentaire le 15 mars. « Nous comptons sur le comportement responsable des Français (...) pour ne pas se précipiter sur les rayons et acheter plus que de besoin. »

 

 

Forte croissance du drive (Nielsen)

« Tous les circuits ont connu un afflux de consommateurs mais le e-commerce a progressé quatre fois plus vite que les magasins physiques, avec respectivement +31,2% et +8,1% sur la première semaine de mars, selon Nielsen. Le drive enregistre un chiffre d’affaires de 164 M€ sur la période, dépassant les 7% de part de marché hebdomadaire pour la première fois ».

 

 

Plus de recherches Internet pour les légumes… et le PQ

Selon Tiendo.fr, la plateforme d'offres et de brochures géolocalisées, entre la semaine du 2 au 8 mars et la semaine du 9 au 15 mars, les recherches concernant les légumes ont augmenté de 53% et les conserves de 13%. C’est certes moins que le riz (+100%) ou le papier toilette (467% !). Une démultiplication des demandes qui se remarque dans les rayons des supermarchés, effet coronavirus oblige. « Il faut cependant rassurer les consommateurs et ne pas se précipiter. C’est la précipitation qui entraine les ruptures de stocks car les distributeurs sont préparés et disposent des stocks nécessaires pour approvisionner les rayons pendant une longue période », témoigne Cédric Genet, Country Manager France de Tiendeo.

 

 

Un guide pour la livraison de repas

Le gouvernement a édicté le 16 mars le « Guide des précautions sanitaires à respecter dans le cadre de la livraison de repas à domicile », à destination de plateformes telles que Deliveroo ou Uber Eats, de leurs travailleurs et des restaurateurs. La vente à emporter et la livraison sont maintenues, mais cette dernière doit se faire « sans contact » cuisiniers/livreurs ni livreurs/clients

 

 

« Pas de rupture » pour les coopératives (Dominique Chargé)

« Nous gérons au mieux heure par heure pour assurer la continuité. Tout est en alerte. Tout est en flux tendu, mais il n’y a pas de rupture à ce stade », garantit Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, à Agra Presse le 16 mars. La production de masse est privilégiée. Les taux d’absentéisme avoisinent 15-20%, voire 30%, dans certaines usines mais les coopératives sont mobilisées.

 

 

Bananes vendues en vrac

Dans un communiqué du 17 mars, les entreprises de l’amont de la filière banane (producteurs, importateurs, mûrisseurs) ont annoncé avoir « collectivement décidé de stopper les chaînes de conditionnement de bananes dès cette semaine », celles-ci mobilisant en effet une main d’œuvre importante sur des postes de travail rapprochés. A l’exception des produits conditionnés à l’origine, les bananes conventionnelles ne seront plus vendues en préemballé (sachets flowpack), mais uniquement en vrac. Pour le bio préemballé, « une demande de dérogation exceptionnelle a été accordée par la DGCCRF, pour permettre la vente en vrac en points de vente généralistes ».

 

 

Restau’Co préconise de congeler

Faisant face à des stocks importants suite à la fermeture des cantines, les opérateurs de restauration collective cherchent des solutions pour éviter le gaspillage.  Aussi, Restau’Co vient d’éditer deux fiches pratiques, avec l’aide du cabinet Véthyqua, expliquant la congélation en urgence de certains plats préparés. Elle a saisi par ailleurs la DGAL et le cabinet du ministère de l’Agriculture sur le sujet.

 

 

Le groupe Omer-Decugis opérationnel

Le groupe Omer-Decugis annonce être en pleine activité : « Le suivi est garanti sur toutes nos gammes (banane, ananas, mangue, fruit de la passion et exotiques, légumes Premium, gamme issue de l’agriculture biologique). Toutes nos lignes maritimes sont maintenues à 100% ; nos lignes aériennes vont s’adapter à la demande et vont très probablement être amenées à régresser dans les prochains jours suivant l’évolution des mesures gouvernementales. » explique-t-il dans un communiqué.

 

 

Vivalya mobilisé

Dans un communiqué du 17 mars, le Réseau Vivalya indique se mobiliser « pour continuer d'assurer au quotidien l'approvisionnement et la livraison des denrées alimentaires sur l'ensemble du territoire, selon les règles de sécurité mises en place ». 

 

 

Calendrier décalé pour le débat national sur l'agriculture

Le calendrier de consultations du public du débat national sur l'agriculture organisé dans toute la France en vue de la prochaine Pac s'étalera jusqu'au 7 juin à cause de la crise du coronavirus. Dans ce cadre, l'Assemblée citoyenne sur l'agriculture, composée de 140 personnes tirées au sort et venant de chaque région de France - qui devait se réunir en Ile-de-France du 27 au 29 mars pour hiérarchiser les priorités agricoles - se réunira du 5 au 7 juin.

 

 

Congrès de la FNSEA annulé

La FNSEA a purement et simplement annulé son 74e Congrès qui devait se tenir à Niort du 31 mars au 2 avril. Le prochain Congrès de la FNSEA se tiendra donc à Niort, les 30, 31 mars et 1er avril 2021.

 

 

Le réseau Le Fruitier annule son assemblée générale

Le Fruitier (réseau de détaillants indépendants spécialistes en fruits et légumes) a décidé d’annuler son assemblée générale. Elle devait se tenir les 29 et 30 mars prochains à Perpignan (Pyrénées Orientales).

 

 

 

A l’étranger aussi….

 

Italie : suspension des cotations à Milan

Le marché de gros de Milan a annoncé le 17 mars suspendre toutes les cotations de prix et toutes les mercuriales jusqu’à une date indéfinie. Selon la Sogemi (organisme gestionnaire), le chiffre d’affaires de la place milanaise aurait chuté de 50% depuis le début de la crise du coronavirus.

 

 

Espagne : une production normale

La production espagnole de f&l se situe entre 27 et 28 Mt -dont 10 Mt pour le marché intérieur, 14 Mt à l’export, le reste à l’industrie- et s’étale sur toute l’année pour « une présence et un approvisionnement permanents des marchés », souligne la Fepex le 16 mars. « La situation dans les zones de production est normale, la priorité étant de faciliter l'accès des travailleurs à leur emploi. » Légumes et pommes de terre s’élèvent à 15 Mt, les agrumes à 4,2 Mt.

 


Australie : les supermarchés testent les horaires senior

Face au coronavirus, Woolworths Supermarkets a testé dans plusieurs de ses magasins le 17 mars l’heure réservée aux seniors : seules les personnes âgées ou handicapées ont été admises de 7h à 8h. Au 17 mars matin, l'Australie dénombrait près de 400 cas de coronavirus et cinq décès.

 

 

Royaume-Uni : les GMS appellent à la raison

 Face à des supermarchés dévalisés et des achats en ligne démultipliés, les distributeurs britanniques appellent les consommateurs à la raison : « Nous avons besoin de votre aide. Nous demandons que chacun fasse attention à la manière dont il fait ses courses », ont écrit les principales enseignes du Royaume-Uni, comme Tesco, Sainsbury's ou Marks and Spencer, dans une lettre publiée par les quotidiens nationaux les 15 et 16 mars.

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