Commençons par là…
Débat très intéressant (et par moments, un peu surprenant) que ce colloque des JA/Coop de France sur l'appro local (lire p. 2). Parmi les propos entendus : « Des primeurs de la région parisienne préfèrent faire des kilomètres pour aller à Rungis plutôt que de se livrer directement chez les producteurs près de chez eux… » (Jean-Baptiste Traversac de l'Inra). C'est peut-être parce qu'il y a des raisons… Heureusement qu'Eric Lepêcheur était là pour rappeler les spécificités et les compétences inhérentes au métier de grossiste. Que les agriculteurs se réapproprient un peu de valeur de leur production, très bien ; qu'ils soient plus impliqués dans la commercialisation de leurs produits, parfait. Mais comme certains d'entre eux l'ont très justement souligné lors de ces échanges, l'agriculteur ne peut pas et ne sait pas tout faire. Des circuits existent déjà. Et la solution passe peut-être par une réflexion commune, comme l'a souligné, le président de Restau'Co afin que producteur, intermédiaire, restaurateur et consommateur y trouvent chacun son compte. Christophe Lenaerts, des JA, n'a-t-il pas souligné que pour construire une filière il fallait que chaque partie prenante travaille ensemble et qu'il y avait un déficit de connaissance de l'autre dans la filière ? Commençons par là…