Ça peut coûter cher
Cours de lecture, appliqué au sujet du diméthoate. Comme l'a écrit fld, l'arrêté du 21 avril dispose que l'import et la mise sur le marché en France de cerises fraîches venant d'Etats membres ou de pays tiers où l'utilisation de produits phytos contenant du diméthoate est autorisée sur cerisiers, sont suspendues jusqu'au 31 décembre 2016, avec une dérogation pour les cerises bio. Certains de nos confrères ont pu avoir l'écriture rapide en disant tout simplement que les cerises traitées au diméthoate étaient interdites en France. Cela aurait été plus simple et aurait effectivement justifié la clause de sauvegarde. Mais en réalité l'arrêté interdit bien toutes les cerises venant de ces pays, sans distinguer si le diméthoate est effectivement utilisé. En clair, il s'agit d'une distorsion sur l'origine – on le reconnaît à mi-mots rue de Varenne –, l'arrêté violant au passage toutes les règles du commerce international. Et Stéphane Le Foll, avant de s'envoler pour le Salon de l'agriculture marocain – sans s'arrêter à Medfel –, déclare qu'il est « prêt à payer ce qu'il faudra payer ». C'est facile d'être joueur quand il ne s'agit pas de sa propre tirelire.