Baisse de la TVA : les f&l aussi ?
Appliquer un taux super-réduit de TVA (2,1 %) aux fruits et légumes frais : c’est la mesure phare préconnisée par Jacques Remiller, député (UMP) de l’Isère, dans le rapport qu’il vient de remettre au Premier ministre. Le taux applicable aux f&l frais est actuellement de 5,5 % en France, contre 4,8 en Irlande, 4 en Espagne et en Italie, 3 en Pologne et au Luxembourg. Baisser le taux de TVA à 2,1 % participerait donc à la relance de la consommation. Tel est en tout cas le raisonnement du député. Mais l’exemple récent du secteur de la restauration ne plaide guère pour une nouvelle évolution de la TVA. D’abord, il faut se rappeler que la baisse du taux dans la restauration n’a été acceptée par la Commission européenne qu’après un bras de fer avec la France qui a duré plus de 10 ans. Ensuite, les caisses de l’Etat sont vides : la mesure pour les restaurants coûte déjà plus de deux milliards d’euros par an. Enfin, et surtout, le gouvernement est en train de constater amèrement qu’une baisse de taux ne se traduit pas forcément, on en est même très loin, par une baisse sur les additions. Tout cela fait qu’il n’est pas du tout certain que Bercy accueille avec enthousiasme la proposition du député Remiller.