D’une semaine à l’autre
A la une : FranceAgriMer, Xavier Beulin, les grossistes et les 3R
Le conseil d’administration de FranceAgriMer a finalement voté le budget 2011. Xavier Beulin est le nouveau président de la FNSEA
Adoption du budget de FranceAgriMer
Le conseil d’administration de FranceAgriMer s’est réuni vendredi 17 décembre sous la présidence de Xavier Beulin, élu la veille président de la FNSEA. Ce conseil faisait suite à celui du 16 novembre où les professionnels avaient refusé de voter l’EPRD (1) (le budget) de l’établissement national pour 2011. Selon le communiqué de FranceAgriMer, des « évolutions ont été apportées » à l’EPRD à la suite d’une rencontre avec le ministre. Le niveau de dépenses et de recettes reste le même que dans le document initial, soit 750 millions d’euros de crédits d’interventions communautaires et « près de 300 millions d’euros de crédits d’intervention nationale ». 3,15 M€ de crédits d’intervention ont été redéployés, soit 1 % du montant total : 2 M€ pour le fonds viticole, 0,33 M€ pour les aides aux exploitations, 0,37 M€ pour l’aide à l’organisation économique, 0,3 M€ pour l’aide à l’intervention, la promotion-communication devant se contenter d’une rallonge de 0,15 M€. Cette légère évolution a suffi à convaincre les professionnels qui ont voté ce nouvel EPRD. Deux membres du conseil se sont abstenus.
Programmes opérationnels : hausse de la VPC en 2010
Le conseil spécialisé f&l de FranceAgriMer, qui s’est tenu le 30 novembre (cf. fld du 14 décembre), a été l’occasion de faire le point sur le bilan des aides aux fonds opérationnels (PO) sur la période 2006-2010. Cette présentation est riche d’enseignements sur l’évolution de l’organisation économique en France. Ainsi la valeur de la production commercialisée (VPC) de fruits et légumes par l’ensemble des organisations de producteurs (OP) a retrouvé en 2010 son niveau de 2006 (2,6 milliards d’euros) après avoir été en baisse constante dans l’intervalle. L’aide totale versée pour l’année 2009 devrait avoisiner les 90 millions d’euros. Par ailleurs, les OP poursuivent leur concentration. Le nombre d’Organisations de producteurs est passé de 387 à 1996 à 245 en 2010. Ce qui se traduit par une augmentation de la taille moyenne des OP. 27 % des OP représentent 67 % de la VPC nationale, et bénéficient de 70 % du montant de l’aide. Plus l’OP est importante, plus elle est en mesure de maximiser son programme opérationnel. Ainsi en 2008, les 21 OP dont la VPC était supérieure à 20 M€ avaient un taux d’aide moyen de 3,87 % de la VPC. Pour les 24 petites OP (VPC inférieure à 2 M€), le taux d’aide moyen s’établissait à 3,2 % de la VPC.
Xavier Beulin, président de la FNSEA
Pour la première fois depuis des décennies, deux candidats étaient en lice pour succéder à Jean-Michel Lemétayer à la présidence de la FNSEA. C’est Xavier Beulin qui a été élu par le conseil d’administration par 36 voix contre 31 à Dominique Barrau, éleveur dans l’Aveyron et secrétaire général du syndicat. Xavier Beulin est céréalier et producteur d’oléagineux sur une exploitation agricole de 450 ha dans le Loiret, qui compte également un atelier laitier. Il souhaite défendre une « agriculture moderne, vivante et conquérante ». Son élection le conduit à se démettre de la plupart de ses nombreux mandats, dont la présidence du conseil d’administration de FranceAgriMer ou celle du Haut Conseil de la coopération agricole. En revanche, il reste président de Sofiprotéol, l’établissement financier de la filière oléoprotéagineuse. Dominique Barrau reste secrétaire général de la FNSEA et Christiane Lambert devient première vice-présidente.
LMAP, 3R : les grossistes regrettent la cacophonie actuelle
L’Union nationale des commerces de gros en fruits et légumes (UNCGFL), par voie de communiqué, regrette amèrement la cacophonie du moment autour de la LMAP et du dossier des Rabais, Remises et Ristournes (3R), qu’elle considère comme un instrument essentiel de la négociation commerciale. Rappelant que le législateur avait donné six mois aux opérateurs pour s’habituer à la suppression de ces derniers à compter du 28 janvier prochain, l’UNCGFL s’est aperçue que « ces dispositions pourraient ne pas concerner les contrats en cours et que nombre de contrats sont signés depuis quatre mois pour s’affranchir de ces dispositions au 28 janvier. » Et de s’insurger : « C’est proprement intolérable de ne pouvoir donner une vision claire aux entreprises. » Surtout ce sont des millions d’euros et des positions concurrentielles stratégiques qui sont en jeu selon l’UNCGFL.
(1) Etat prévisionnel des recettes et des dépenses.