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Evel’Up en baisse incite ses éleveurs de porcs à investir

Le groupement d'éleveurs de porcs Evel’Up a enregistré une production en baisse de 3 % à 3,6 millions de porcs. Ce qui ne l’empêche pas de souligner la dynamique d’investissements de ses adhérents.

David Riou, premier vice-président, Thierry Gallou, directeur et Philippe Bizien, président d'Evel'up : "Les investissements ne seront possibles que par une rémunération vraie pour couvrir les coûts de production qui ont explosé."
© F. Jourdain

 

Le second groupement de producteurs français (720 élevages situés à 85 % dans les quatre départements bretons) a vu sa production décliner en 2021. L’installation de dix jeunes l’an passé n’a pu compenser l’arrêt de vingt à vingt-cinq élevages sur l’année. Au vu de la pyramide des âges, ce déséquilibre devrait persister « cette année et l’an prochain », souligne David Riou, premier vice-président d’Evel’Up. De son point de vue, le scénario d’une France à 20 millions de porcs fin 2025 contre 22,5 millions de porcs actuellement n’est pas loin de se réaliser.

Pour autant, Evel’Up reste persuadé de la justesse de sa stratégie, entièrement fondée sur le collectif. Le groupement finistérien fait une large promotion de la fabrication d’aliments à la ferme. « 75 % des éleveurs Evel’Up travaillent en FAF simplifiée ou intégrale contre 60 à 62 % en 2018 », souligne Thierry Gallou, directeur. Le collectif à la sauce Evel’Up, c’est aussi ces groupes d’analyse des coûts de revient « pour aller plus loin que les GTTT et GTE, dit David Riou. Actuellement, une vingtaine d’éleveurs y participent. »

Pour consolider leur modèle de production et transformer leur système dans les nécessaires transitions (réduire les consommations d’énergie, les frais vétérinaires, etc.), il faudra nécessairement investir. Déjà les adhérents d’Evel’Up « investissent en moyenne 65 millions d’euros par an », dit encore David Riou. Consciente que la performance économique passe par de la cohérence dans les élevages, Evel’Up accompagne des dossiers installations classées. À tel point que la moitié des dossiers « porcs » sous enquête publique de France proviennent d’adhérents de la coopérative.  

Pour parvenir à cette performance demain, le groupement met aussi en avant les nouvelles technologies. Comme les caméras Copeeks de détection de pathologie et de mesure des taux de CO2, d’ammoniaque, etc. dans le bâtiment. Ou encore cet exosquelette testé récemment par un éleveur pour réduire la pénibilité de certains de ses mouvements, par exemple en période de vaccination des porcelets. Actuellement, 102 élevages d’Evel’Up sont impliqués dans un projet de recherche.

Cependant, ces transformations « ne seront possibles que par une rémunération vraie pour couvrir les coûts de production qui ont explosé », écrit Evel’Up dans son rapport d’activité. La coopérative vise une cotation de 2,20 euros à 2,30 euros du kilo. Evel’Up milite également pour des apports plus importants des groupements de producteurs au MPB. Actuellement, Evel’Up et Porelia apportent les deux tiers des 25 000 à 27 000 porcs présentés au MPB chaque semaine, et six autres groupements fournissent le reste. Evel’Up a obtenu que ces derniers augmentent progressivement leurs apports au Marché à 10 % de leur production hebdomadaire fin juin, 15 % fin août. « C’est un premier pas », souligne Philippe Bizien, président d’Evel’Up.

 

 

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