Des balises Bluetooth pour la relation mère-agneau au pâturage
Dans le cadre du projet TechCare, des chercheurs écossais ont mis en place un système de balises pour étudier la relation entre brebis et agneaux au pâturage.

Le Scotland’s Rural College (SRUC) a travaillé avec la technologie Bluetooth Low Energy (BLE) en Écosse comme moyen de localisation des animaux. Ce dispositif permet d’étudier la relation mère-agneau au pâturage.
L’utilisation du BLE comme moyen de suivi et de localisation des animaux dans des systèmes extensifs en est encore aux premiers stades de développement et mérite d’être explorée pour le suivi et la gestion du bien-être. En comparaison avec des options telles que le GPS, le BLE pourrait offrir une alternative moins coûteuse et moins énergivore.
Des essais ont été réalisés en Écosse sur la ferme pilote TechCare (SRUC Kirkton & Auchtertyre farms) pour explorer l’utilité et la capacité de ces balises. Un prototype de lecteur BLE a été conçu par des chercheurs de SRUC et une entreprise de Glasgow (Censis).

Une relation qui évolue avec l’âge
Un des essais a porté sur la période d’agnelage en extérieur en 2023, pendant six semaines, sur une prairie de 2,8 hectares. Les 30 brebis gestantes Scottish Blackface et Lleyn avaient le lecteur en collier, et à leur naissance, chaque agneau était équipé d’un petit dispositif ajustable contenant la balise BLE (14 grammes).
Cet essai permettait de montrer une différence entre le nombre de contacts mère-agneau en fonction des races, et de l’âge des agneaux. La variation dans le nombre de contacts entre les balises (agneaux) et les lecteurs (brebis) peut donc aider à suivre le comportement des animaux et, in fine, avoir des informations sur le bien-être animal.
D’autres travaux significatifs dans la thèse d’Aimee Walker (SRUC), qui a conduit ces essais, ont aussi démontré l’intérêt d’utiliser le lecteur comme point d’ancrage (sur un poteau de clôture par exemple) et ainsi fournir des données de localisation pour les moutons portant des balises avec une précision d’environ 22 mètres. Ces résultats sont prometteurs et pourraient permettre de développer des alertes, en particulier si des écarts par rapport à ces schémas se produisent.