Aller au contenu principal

Cuma : « les agriculteurs peuvent disposer d’une large gamme de matériels à moindre coût »

Mireille Fraysse, Directrice de la Fédération des Cuma des Hautes-Pyrénées et du Gers
© Cuma

Trois questions à Mireille Fraysse, directrice de la Fédération des Cuma des Hautes-Pyrénées et du Gers

Comment fonctionne une Cuma ?

La Cuma (Coopérative d’utilisation de matériel agricole) permet la mise en commun de moyens tels que matériels, bâtiments, personnel… au service de l’exploitant. Pour devenir adhérent, l’exploitant souscrit au capital social pour les services qu’il souhaite utiliser et au prorata de ses besoins. La Cuma, propriétaire du matériel, facture à l’adhérent, en fonction des charges annuelles, l’utilisation du matériel au coût décidé collectivement. Côté gouvernance, les responsabilités sont partagées entre les adhérents. Le Conseil d’administration, élu lors de l’Assemblée générale annuelle, est le garant de la gestion. Mais d’autres tâches (gestion du planning, du matériel…) peuvent être assumées par les adhérents. Chaque Cuma est autonome dans son fonctionnement et édicte ses propres règles (règlement intérieur) dans le respect des valeurs de la coopération.

Quels sont les avantages des Cuma pour les agriculteurs maraîchers ?

Pour les agriculteurs maraîchers, la Cuma peut permettre ce partage de matériels, donc la diminution du coût d’utilisation. Elle facilite l’acquisition de matériel coûteux qu’il est difficile de rentabiliser seul. Elle permet aussi d’avoir à disposition une large gamme de matériels à moindre coût. Tous les matériels automoteurs ou tractés sont envisageables en Cuma. On privilégiera les matériels qui n’impliquent pas de fenêtres d’intervention trop courtes. Cependant, une organisation pointue en service complet avec tracteur et chauffeur peut à la fois résoudre le partage de ce type de matériel, tout en apportant une solution à un besoin de main-d’œuvre ponctuel.

Quels types de matériels semblent de mieux adapter pour investir ? Comment s’organiser ?

L’acquisition de matériel en Cuma offre également la possibilité d’investir dans du matériel performant permettant un débit de chantier plus important. Elle offre également la possibilité d’investir dans du matériel innovant comme des robots ou cobots de maraîchage. Petit point de vigilance, on sait que les maraîchers sont parfois éloignés les uns des autres. Il faudra alors se poser la question du transport du matériel avec l’achat de porte-outils ou remorques dédiés aux déplacements. L’organisation et le planning du matériel devront être maîtrisés, mais des outils de réservation et de suivi de matériels sont à la disposition des groupes. Enfin, la Cuma est également un lieu de discussion. Les adhérents se retrouvent autour du matériel, et échangent sur leurs pratiques, et le partage d’expérience. C’est toujours utile, surtout pour de nouveaux installés. Ces échanges permettent parfois d’aller au-delà du partage des outils de production, avec par exemple la mise en œuvre d’un projet collectif plus abouti comme la commercialisation.

Rédaction Réussir

Les plus lus

rayon fruits et légumes. Mise en avant du label Zéro résidu de pesticide avec un îlot central dédié
Labels et démarches qualité : les consommateurs y sont-ils vraiment sensibles ?

« Il faut que la proposition de valeur soit très compréhensible du consommateur pour qu’un label soit perçu comme légitime…

balanin - noisette
Proposition de loi Duplomb : quels étaient les usages des néonicotinoïdes en cultures de fruits et légumes ?

La proposition de loi Duplomb, qui prévoit notamment la réautorisation de certains néonicotinoïdes, suscite l'opposition. Les…

trois avocats sur branche d'avocatier
Avocat : malgré la sécheresse, le Maroc signe une campagne historique

L’Association marocaine de l’avocat fait état de chiffres record en production et en exportation. Un succès en phase avec les…

Parcelle d'ail rose de Lautrec ravagée par la pluie et la grêle dans le Tarn le 19 mai 2025
Pluies et grêle dans le Tarn : la production de l’ail rose de Lautrec ravagée

La pluie mais surtout la grêle a ravagé la moitié des cultures d’ail rose de Lautrec dans le Tarn. Certains producteurs, très…

Dans une salle au Palais des Congrès de Perpignan, près de 180 personnes disposées en deux hémicycles débattent.
Fruits d’été : pour les distributeurs, « oui au produit français ! mais pas à n’importe quel prix et avec la qualité »

A l’occasion du salon Medfel à Perpignan, les producteurs de melons et ceux de pêches nectarines et abricots avaient organisé…

des cerises sur un ceriser. cerises de bessenay
Cerise : forte hausse de la production française 2025 selon Agreste

Les évènements météorologiques ou sanitaires à venir pourront changer ces prévisions, car la cerise est un produit fragile. A…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes