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Dominique Delmas, animateur filière ovin viande à la chambre d’agriculture de l’Aveyron
"Comment aider les éleveurs ovins à mieux travailler ?"

Selon leur profil, les éleveurs ovins n'ont pas la même approche du métier : certains chercheront plus l'innovation et l'investissement tandis que d'autres miseront sur la relation homme-animal ou la qualité de vie.
Selon leur profil, les éleveurs ovins n'ont pas la même approche du métier : certains chercheront plus l'innovation et l'investissement tandis que d'autres miseront sur la relation homme-animal ou la qualité de vie.
© A. Peucelle

Dominique Delmas, animateur filière ovin viande à la Chambre d'agriculture de l'Aveyron.
Dominique Delmas, animateur filière ovin viande à la Chambre d'agriculture de l'Aveyron. © B. Griffoul

"Le RMT « Travail en élevage » a identifié six grands profils d’éleveurs, qui ont des objectifs et aspirations différentes, ainsi qu’une approche du travail qui n’est pas la même. Ces profils différents demandent donc d’adapter le conseil, il faut essayer de comprendre l’approche que la personne a en tant que chef d’exploitation. Je n’ai pas de recette pour ça, c’est au feeling, à chacun de voir. Il faut intégrer une approche de sciences humaines, prendre le temps d’écouter et de comprendre pourquoi les éleveurs fonctionnent de telle ou telle façon.

Première catégorie, les « polyculteurs-éleveurs innovateurs » avec des exploitations de grandes tailles, un résultat économique positif et des investissements prévus. Ces éleveurs se considèrent comme chefs d’entreprise. Ils s’adaptent, innovent, expérimentent et sont peu « animaliers ». Ils ont facilement recourt au salariat et prennent des congés et des week-ends.

Des profils différents selon les aspirations de qualité de vie

Seconde catégorie, les « éleveurs spécialisés autonomes » sont souvent dans de petites exploitations, avec un résultat économique négatif. Ils se considèrent avant tout comme éleveurs et ressentent la pénibilité de leur travail. Ils ont peu recours au salariat ou au bénévolat et ont une forte charge de travail d’astreinte. Ils prennent peu de congés et week-end.

Les « exploitants ruraux » ont eux des structures de taille moyenne, avec un résultat économique positif. Ces éleveurs aiment travailler avec les animaux, apprendre, travailler à plusieurs, et s’engagent dans des associations locales. Ils externalisent certaines tâches mais sont en autonomie pour le travail d’astreinte. Ils testent de nouvelles conduites d’élevage.

Autre profil qui se retrouve assez fréquemment, l’installation en couple. Ces éleveurs recherchent d’abord une qualité de vie. Ils prennent des congés et week-end, ne font pas appel à du bénévolat ou de l’externalisation et testent des nouveaux modes de conduite. Ils ont le sentiment de leur utilité sociale et aiment expérimenter."

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