Aller au contenu principal

Fourrages : 4 questions pratiques sur les conservateurs biologiques

Réponses apportées par Irène Joulié, société Lallemand, concernant l’utilisation d’inoculants biologiques à base de bactéries lactiques, lors d’une journée organisée en novembre dernier.

Quand on apporte un conservateur, il ne faut pas chercher à réduire les doses préconisées si l'on veut une réponse efficace. © Claas
Quand on apporte un conservateur, il ne faut pas chercher à réduire les doses préconisées si l'on veut une réponse efficace.
© Claas

° Avec les pompes à bas volume, applique-ton le produit de façon homogène : les 2,5 litres de solution sont-ils bien répartis dans les 100 tonnes de fourrages à traiter ?

Oui, tous les tests que nous avons réalisés dans nos centres avec des pompes à bas volume montrent une bonne répartition de l’inoculant. La solution, versée dans les réservoirs prévus sur les ensileuses, est pulvérisée en fines gouttelettes au niveau de l’accélérateur, ce qui permet une application homogène au niveau de la goulotte. Un point important est de vérifier le bon fonctionnement de la pompe (calibrage).

° En cas de panne, que faut-il faire pour maintenir la viabilité des bactéries ?

Si l’on doit arrêter l’ensileuse, la solution qui contient les bactéries doit être conservée dans un endroit frais, à l’abri de la lumière. Il faut réagiter la solution au moment de la mise en route. Et surtout ne rien ajouter. Nos tests montrent au bout de 24 heures 80 % de viabilité des bactéries dans nos inoculants.

° Que penser de l’ajout de sucre ?

C’est un message qui circule sur le terrain pour diminuer les doses. À proscrire. Les bactéries ont des métabolismes différents. Celles des inoculants n’ont pas la capacité à utiliser les sucres simples. On modifie les équilibres. En ajoutant du glucose, ce sont plutôt des bactéries opportunistes qui pourraient se développer, comme les entérobactéries !

° L’eau du réseau est-elle adaptée ?

Oui, les normes de potabilité sont bien au-dessus de ce que peuvent supporter les bactéries des inoculants. Attention, si vous utilisez une eau de forage, à ce qu’elle ne soit pas traitée avec un bactéricide. Sinon, il faut attendre après avoir tiré l’eau pour que le produit ne soit plus actif.

Surtout des pertes non visuelles

D’où viennent les pertes sur le silo ? À tort, d’après une enquête réalisée auprès de 610 éleveurs(1), « les moisissures » est la réponse la plus souvent citée (39 % des réponses) devant les « nuisibles » (25 %), « les fermentations » (24 %) et « la densité du silo » (19 %). La réalité des silos est toute autre : les pertes sont surtout non visuelles. Il s’agit de pertes par fermentation (gaz CO2 invisible) ; de pertes de protéines (protéolyse, couleur foncée, odeur désagréable), et de pertes en énergie (invisibles, consommation des sucres par les levures). D’après la société Lallemand, les pertes par moisissures sur un silo non traité représentent 5 % du fourrage stocké, beaucoup moins que les pertes non visuelles, évaluées à 15 %. Pour les silos traités, les pertes (non visuelles) sont limitées à 5-6 %.

(1) Hyltel 2018.

Les plus lus

 Chauffeur-Ramasseur de lait
Lactalis veut réduire sa collecte de lait en France

La dernière médiation avec l’Unell le laissait présager, Lactalis l’a officialisé lors de la présentation de ses résultats…

Guillaume Dousset, éleveur à Frossay en Loire-Atlantique
« Nos bœufs prim’Holstein croisés hereford sont finis un an avant nos autres bœufs »

En Loire-Atlantique, les parcelles de marais de Guillaume et Maxime Dousset sont valorisées avec des bœufs croisés prim’…

veaux en igloo individuel
Les bons gestes pour des veaux laitiers en pleine forme dès la naissance

Il n’y a pas une seule et unique recette pour élever un veau. Ce qui est sûr, c’est que les premiers jours sont déterminants…

Deux stalles de robot de traite GEA
Robot ou salle de traite, les indicateurs à calculer pour bien choisir

Les tensions sur la main-d’œuvre poussent de nombreux éleveurs à sauter le pas des robots de traite. Pourtant le retour sur…

Après maïs, il est conseillé de semer dense (15 kg/ha de ray-grass pur, 13 kg/ha de ray-grass + 5 à 13 kg/ha de trèfle, 13 kg/ha de ray-grass + 8 à 10 kg/ha de vesce, ...
Quel couvert semer après un maïs ?

Très présents dans la nouvelle PAC, les couverts ont des atouts agronomiques, environnementaux et pour l’alimentation des…

Une prairie de fauche en Normandie, en juillet
Autonomie protéique : « Des prairies de fauche plutôt que des méteils en dérobée »

Fabien Olivier, de la chambre d'agriculture de Normandie, accompagne un groupe d'éleveurs de la Manche et témoigne de leur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière