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Bilan pois/féverole/lupin 2023 – Des cultures d'hiver aux potentiels hétérogènes

Si les pois et lupins d’hiver ont fortement été impactés par les maladies localement, les problèmes sanitaires en féveroles d’hiver ont été mieux maîtrisés.

© Terres Inovia

Les résultats de la campagne culturale de protéagineux d’hiver 2022-2023 sont localement contrastés, selon la gestion de la pression climatique et sanitaire. « Après des semis dans de bonnes conditions mais souvent précoces, la campagne 2022-2023 fut marquée par les gels de février et les fortes amplitudes thermique associées, fragilisant de nombreuses cultures dans la moitié Nord de la France. La pluviométrie régulière de mars-avril qui s’ensuit a permis l’installation et le développement de nombreuses maladies précoces qui ont dictées en grande partie le potentiel des cultures, à l’exception du sud de la France, plus épargné par ces stress », indique Terres Inovia dans son bilan de campagne national 2022-2023 sur les protéagineux d’hiver, publié le 22 août.

Une teneur en protéines record en pois d’hiver

« En pois d’hiver, le potentiel moyen se conclut sur une note plus décevante que l’an passé, fortement influencé par le mauvais état sanitaire impactant précocement le cycle de la culture. Cela n’empêche pas que des très bonnes performances persistent illustrant une forte hétérogénéité des potentiels cette année. Au final, les rendements vont de 20 q/ha à 60 q/ha selon l’état sanitaire et la profondeur de sol. A noter que plusieurs parcelles ont été retournées en cours de route », conclut Terres Inovia. Le rendement moyen en pois d’hiver atteint 33,4 q/ha en 2023, contre 31,0 q/ha en 2022 et 34 q/ha en moyenne quinquennale (chiffres FranceAgriMer).

Un complexe de trois maladies - bactériose, colletotrichum (responsable de l’anthracnose) et d’ascochytose - a été observé dès le mois de mars, à la faveur des dégâts occasionnés par le gel de février, et s’est maintenu en raison la pluviométrie de mars-avril. A noter par ailleurs le développement du mildiou en contamination secondaire, avec un impact limité sur le potentiel de production.

Ces impacts sanitaires ont conduit à un nombre de grains par mètre carré « moyen » (proche de 2 600 grains/m2), avec des poids de mille grains (PMG) « plus faibles » que l’an dernier, sous la barre des 200 g. En revanche, la teneur en protéines affiche une « moyenne record », supérieur à 24,5 %.

De bons rendements en féverole d’hiver

« La féverole d’hiver conclut la campagne sur de bons rendements. Excepté dans les situations de maladies mal maitrisées, la météo a permis à la culture d’exprimer son potentiel et de mettre en place des compensations si nécessaire, permettant d’afficher des rendements de 30 q/ha à 60 q/ha selon les types de sol », résume Terres Inovia. Le rendement moyen en féverole d’hiver atteint 24,2 q/ha en 2023, contre 23,3 q/ha en 2022 et 24 q/ha en moyenne quinquennale (chiffres FranceAgriMer).

Le botrytis, à l’apparition précoce, a ponctuellement côtoyé l’ascochytose. Le temps humide a favorisé le développement de ces maladies, sur les parcelles n’ayant pas bénéficié d’une protection phytosanitaire précoce. Au stade de remplissage des grains, la rouille a fait son apparition, ainsi que le mildiou en contamination secondaire, sans effet significatif sur le rendement.

Contrairement au pois d’hiver, les féveroles d’hiver ont été peu pénalisées par les fortes températures du mois de juin, en raison d’un remplissage des graines plus tardif et du maintien de conditions hydriques satisfaisantes. Avec un nombre de grains par mètre carré supérieur à 950, le PMG s’établit aux alentours de 550 g. Quant à la teneur en protéines, elle est en cours d’analyse.

Une forte pression maladie en lupin d’hiver

« Le lupin d’hiver affiche des résultats moyens, très liés là aussi à la pression maladie. Les rendements vont de 15 q/ha à 35 q/ha », souligne Terres Inovia. Le rendement moyen en lupin d’hiver atteint 21,9 q/ha en 2023.

Les nombreux cas d’anthracnose ont entamé le potentiel de rendement du lupin d’hiver.

A l’image de la féverole d’hiver, la teneur en protéines est en cours d’analyse.

 

 

 

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