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Bilan de l'OIV : des vins moins bien valorisés en 2020 sur le marché mondial

L’OIV a dressé son panorama du marché mondial du vin pour 2020. La pandémie de Covid-19 a entraîné une baisse modérée du volume des vins exportés mais un recul en valeur de près de 7%, interrompant une hausse continue depuis 2010.

En dressant le panorama du marché mondial du vin, lors d'une e-conférence, le 20 avril 2021, Pau Roca, directeur général de l'OIV, a souligné que la baisse de la consommation mondiale de vin de 3% enregistrée en 2020 n'est pas seulement attribuable au Covid-19 mais aussi à l'évolution du marché chinois.
© OIV

Selon les données présentées par l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) le 20 avril 2021, les exportations de vins ont reculé de 1,7% en 2020 par rapport à 2019. Leur niveau est toutefois proche de celui de ces cinq dernières années. Malgré la pandémie de Covid-19, la mondialisation du marché du vin s'est poursuivie puisque 45% du vin consommé dans le monde en 2020 a passé au moins une frontière.

Mais les prix de vente ont baissé en 2020. Le recul des exportations de vin en valeur atteint 6,7%. Depuis 2010, leur hausse avait été continue.

La baisse de valeur atteint particulièrement les vins en bouteilles (-6%) et les effervescents (-15%). Ces derniers sont les plus touchés par la crise sanitaire, champagne en tête. Les BIB (+8%) et les vins en vrac (+4%) sont les seuls à augmenter leurs ventes en valeur. En termes de Pays, la France (-11%), le Chili (-7%), les Etats-Unis (-9%) et l'Allemagne (-16%) figurent parmi les plus touchés par ce phénomène de recul en valeur des exportations.

Pau Roca, directeur général de l'OIV, estime que les prix ne peuvent baisser davantage. Il remarque que déjà le second semestre 2020 a montré des signes de reprise encourageants. " Le désastre que nous présentions n'a pas eu lieu, même si les chiffres ne sont pas bons ", ajoute-t-il.

Des évolutions de consommation très hétérogènes

Côté consommation, le recul global de 3% enregistré en 2020 englobe des situations dont Pau Roca a souligné l’extrême diversité d’un pays à l’autre en fonction des politiques de restrictions de circulation, du poids du réseau CHR et du tourisme, des habitudes de consommations locales, de la situation économique…  La consommation est stable aux Etats-Unis, en France et en Allemagne. Une hausse de 8% est enregistrée en Italie, de 7% en Argentine et de 18% au Brésil. En Espagne, où le poids du tourisme est important, le recul est de 7%. L’Afrique du Sud (-19%) et la Chine (-17%) figurent parmi les plus fortes baisses de consommation.

Le vin marque le pas en Chine

L’OIV souligne l’impact de la baisse de consommation de vin enregistrée en Chine pour la 4e année, sur l’ensemble de la consommation mondiale. « Depuis quelques années, une révision notable de la consommation de vin en Chine est un élément clé de la baisse de la consommation », indique l'organisation, qui précise aussi que "le développement du vin chinois pourrait être plus incertain qu'annoncé". En volume, le pays est passé au 6e rang des pays consommateurs. Les importations y ont reculé de 30% en volume. La production y est aussi en baisse de 16%. La France récupère au passage le deuxième rang mondial en surface de vignes plantées, place chipée par l'empire du Milieu il y a quelques années.

« La Chine ce n’est pas toute l’Asie », a estimé Pau Roca qui voit des opportunités dans d’autres pays du continent asiatique, où l'art de vivre peut s'ouvrir à la culture du vin. Les faibles niveaux de consommation actuels y offrent des perspectives de développement.

 

Perspectives dans le Nouveau Monde

Les récoltes s’annoncent en hausse dans tous les pays du Nouveau Monde (Australie, Brésil, Chili, Afrique du Sud, Uruguay) sauf en Argentine (-6,4%) et en Nouvelle Zélande (-8,8%) indiquent les premières estimations de récolte de l’OIV.

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