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LEXICOLOGIE
Le coup de gueule de Michel-Laurent Pinat

Le secrétaire général de l’Afed dénonce le “ glissement sémantique ” constaté chez les responsables de la filière qui ne parlent plus que de signes de qualité et non plus de signes de l’origine.

MICHEL-LAURENT PINAT, secrétaire général de l’Afed. “ Nos concurrents se félicitent que nous
abandonnions la notion d’origine au profit de
celle de la qualité. ”
MICHEL-LAURENT PINAT, secrétaire général de l’Afed. “ Nos concurrents se félicitent que nous
abandonnions la notion d’origine au profit de
celle de la qualité. ”
© J.-C. Gutner

“Aujourd’hui, tous nos chefs à plumes n’ont que les termes signes de qualité à la bouche pour désigner les différentes catégories de vins. Si nous voulons faire le jeu de nos concurrents, nous n’avons qu’à continuer comme cela. Autant nous pouvons défendre la notion d’origine. En revanche, il n’existe aucune protection de la qualité ”, indique Michel-Laurent Pinat, secrétaire général de l’Afed (Association française des embouteilleurs distributeurs). La chose est d’autant plus grave, estime-t-il, que certains opérateurs étrangers et en particulier américains, ont d’ores et déjà remarqué ce changement de vocabulaire. “ Et ils s’en félicitent. ” Le fait que le registre multilatéral pour les vins et spiritueux, destiné à protéger les indications géographiques et qui serait opposable dans le monde entier, n’ait toujours pas été établi au sein de l’OMC, devrait pourtant inciter la France à tout mettre en oeuvre pour protéger et promouvoir ses appellations, souligne encore Michel-Laurent Pinat. “ Nous sommes beaucoup trop gaulois et centrés sur nous mêmes. Ce qui nous empêche de mesurer les conséquences de certains de nos actes hors de nos frontières. L’origine est pourtant le vrai coeur de notre défense future. N’abandonnons pas ce qui a été notre cheval de bataille pendant tant d’années. ”

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