Aller au contenu principal

« Pulvériser des thés de compost au drone sur les couverts végétaux dans les vignes fonctionne »

Guillaume Bodin, conseiller viticole chez Biodynamie & Cie et viticulteur sur 1,08 ha à Chamoson, en Suisse, a testé la pulvérisation de thés de compost sur les couverts végétaux, avec succès.

<em class="placeholder">Guillaume Bodin, conseiller viticole chez Biodynamie &amp; Cie et viticulteur sur 1,08 ha à Chamoson, en Suisse</em>
Guillaume Bodin, conseiller viticole chez Biodynamie & Cie et viticulteur sur 1,08 hectare à Chamoson, en Suisse, a testé la pulvérisation de thés de compost sur les couverts végétaux, avec succès.
© S. Keller

« J’ai testé le drone au printemps 2025 dans le cadre de ma société de conseil. Je voulais voir si un appareil de traitement pouvait en plus pulvériser des thés de compost sur les couverts végétaux. Pour cela, j’ai fait appel à un prestataire de services, qui est venu avec un drone DJI T50. Le résultat a été concluant car le drone ne couche pas les couverts et ne tasse pas les sols. Il est doté d’une pompe péristaltique qui ne détruit pas les micro-organismes du thé et permet un dosage au litre par hectare près, ce qui n’est pas le cas de nos appareils classiques, plutôt réglés pour faire du 270 à 400 litres par hectare.

Penser à disposer une génératrice en bout de parcelle

Le drone est passé à 150 litres par hectare. Le prestataire a mis environ 45 minutes à cartographier la parcelle de 2 hectares, puis une heure à la traiter. Il faut noter que même si le drone vient avec six batteries, il faut en changer à chaque plein de bouillie, ce qui nécessite d’avoir une génératrice pour les recharger en bout de vigne. Ce n’est pas très écologique puisqu’on brûle du gasoil. De même, il faudrait regarder l’impact des hélices sur les oiseaux et les insectes, car les drones sont gros, lourds (90 kg) et puissants. Leurs hélices sont dangereuses. Il faut vraiment rester à 2 ou 3 m de l’appareil pour éviter toute blessure, et que personne ne soit en dessous dans la parcelle lors de son passage.

Encadrer la fleur par des passages au sol

Le drone est une très bonne solution dans les terroirs très pentus, cela évite de mettre quelqu’un sur une chenillette, qui risque de se renverser. Et cela limite l’exposition aux produits, tout comme la fatigue des équipes. Mais le recours aux drones de traitement ne pourra pas être systématique, car d’une part, il faut au minimum encadrer la fleur par des passages au sol, et d’autre part cela coûte très cher. Un drone, avec la formation, revient à environ 40 000 euros. Et en prestation, en Suisse, il faut compter 5 000 à 8 000 euros par hectare et par campagne. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Viticulteur remplissant sa cuve de pulvérisateur avec du cuivre</em>
Cuivre : quelles sont les solutions retirées et restantes en viticulture ?

Cet été, dix-sept produits cupriques utilisables en viticulture ont perdu leur AMM après réexamen par l’Anses. Le point sur…

<em class="placeholder">Vigneron en Bio pulverisant un traitement preventif contre le mildiou compose de Valeriana Oficinalis ou Reine des Pres avec une maceration d ortie ou purin liquide et du ...</em>
PestiRiv : que dit précisément et objectivement l’étude sur le lien entre vignes et exposition aux pesticides ?

Un étude d'ampleur nationale fait la lumière sur l'exposition des riverains de zones viticoles aux produits phytosanitaires.…

<em class="placeholder">Tracteurs Fendt e107 V Vario et 200 V Vario dans les vignes en Alsace.</em>
Tracteur vigneron : les sept différences entre la version électrique Fendt e107 V Vario et le Fendt 207 V Vario thermique
Le tracteur électrique Fendt e107 V Vario est désormais disponible à la vente. Quelles sont les principales différences avec son…
[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation viticole est un quad »

Marie Courselle, cogérante du Château Thieuley, en Gironde, s'est équipée d'un quad il y a une dizaine d'années. Elle estime…

<em class="placeholder">Innovations viti vinicoles</em>
Sitevi 2025 - 28 nominés au palmarès de l’innovation
Le jury du palmarès de l’innovation du Sitevi 2025 a dévoilé la liste des nominés.
[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation viticole est d'avoir appris à souder l'inox »

Jacques Lurton, viticulteur dans l'entre-deux-mers en Gironde, s'est formé à la soudure sur inox. Il estime que c'est le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole