Aller au contenu principal

Marc Fesneau prêt à défendre l’arrachage différé de vignes

A la veille de sa visite au Sitevi, à Montpellier, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a rencontré les organisations professionnelles viticoles à la préfecture de l'Hérault. Il s’est dit prêt à défendre l’arrachage différé. Le volet trésorerie a aussi été abordé.

Juste avant d'arpenter les allées du Sitevi, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture a résumé sur France Bleu Hérault les annonces faites la veille aux organisations professionnelles viticoles, lors d'une réunion à la préfecture de l'Hérault.
© Ludovic Vimond

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, était l’invité de France Bleu Hérault, ce jeudi 30 novembre à 7h45, au lendemain de sa rencontre avec les organisations professionnelles viticoles. En résumant la réunion de 3 heures organisée à la Préfecture de l’Hérault, la veille à 18h, Marc Fesneau a annoncé être prêt à défendre la mesure d’arrachage différé. « J’ai dit allons ensemble à Bruxelles pour défendre une position française qui est une position d’arrachage différé et regardons comment on peut le faire dès l'année 2024 », a-t-il déclaré. Il a estimé que l’arrachage différé permettait de « retirer du volume »  sans « perdre la capacité de production ».

En réponse à la demande d'une année blanche formulée par les représentants de la filière, le ministre a argué : "il faut qu'on travaille avec les banques". Et a poursuivi en disant que "ce n'est pas de leur intérêt de voir s'effondrer un pan déterminant de l'économie locale".

« On alignera les choses en fonction des besoins »

Autre volet majeur des discussions, le soutien face aux situations de trésoreries étranglées par la crise.  « On a pris le temps de décortiquer les situations », a-t-il affirmé, évoquant « des sujets qui sont complexes » et « des règles à respecter ». Marc Fesneau a demandé à ce que le besoin en trésorerie soit d'abord documenté. « S'il y a besoin de cette trésorerie et qu'il est documenté, on le fera. On alignera les choses en fonction des besoins », a-t-il promis. Le ministre a dit vouloir un « ciblage très identifié » et « que ça soit rapide ». « Ça ne peut pas être quelque chose qui s’applique au mois de septembre 2024 », a-t-il aussi annoncé.  

Se saisir du fonds de transition 

Il a rappelé qu’un fonds de soutien de 20 millions d’euros était en cours de vote dans le cadre de la loi finances et que la région Occitanie bénéficiait de près de 100 millions d’euros d’aide à la distillation, 30 millions d’euros ayant déjà été décaissés, selon le ministre.

Lire aussi | Les Vignerons Coopérateurs Occitanie demandent des mesures de soutien « à la hauteur de la situation de la filière viticole »

Il a également évoqué le fonds de transition de 200 millions d’euros prévu par le budget du ministère de l’Agriculture pour 2024. « Saisissons-nous de cette mesure à l’échelle régionale », a-t-il lancé.

Il a enfin évoqué la nécessité de se projeter à moyen long terme, face au changement climatique. Il a demandé aux responsables régionaux de faire au ministère de l'Agriculture « une proposition d’adaptation : quelles cultures, quelles types de cépages, quelle irrigation, quels sont les demandes en eau... Il faut que l’on adapte notre agriculture ici comme ailleurs au dérèglement climatique », a-t-il conclu.  

Découvrez nos autres articles sur la trésorerie :

Crise viticole : des prêts bonifiés promis pour 2024

Trésorerie : comment passer le cap de la crise viticole ?

Trésorerie : anticipation et proactivité pour déjouer les écueils

Trésorerie : en cas de problème, pensez à solliciter la MSA

Trésorerie : actionner des solutions bancaires

Trésorerie : le financement participatif, un outil complémentaire pour les vignerons

Crise viticole : prendre les difficultés de trésorerie à bras-le-corps

Les plus lus

<em class="placeholder">Parcelle de vigne avec arbres à la Colline des Louves</em>
Ces vignerons qui ne traitent pas leurs vignes
Des viticulteurs indiquent ne pas traiter leurs vignes, ni avec des produits phytosanitaires conventionnels, ni avec du cuivre ou…
<em class="placeholder">Vigne plantée selon les courbes de niveau. Les Keylines, ou lignés clés, sont des sillons de 60 à 90 cm de profondeur créés en fissurant le sol perpendiculairement à ...</em>
Entretien du sol de la vigne : les réponses à vos questions

L’entretien du sol est un sujet complexe, qui suscite de nombreux questionnements. Voici les réponses des experts aux…

<em class="placeholder">Viticulture. Traitement dans les vignes. Pulvérisateur Berthoud. rampe AB-Most protection du vignoble. Utilisation de produits phytosanitaires. application de pesticides. ...</em>
Le mildiou de la vigne a contourné les gènes de résistance

La nouvelle est tombée comme un couperet. Les virulentes attaques de mildiou observées sur variétés résistantes cet été dans…

PFAS dans les vins : ce qu’il faut savoir

Depuis ce mercredi 23 avril, l’étude de PAN Europe sur la présence de polluants éternels dans les vins européens tourne en…

<em class="placeholder">Jean-François Doucet, directeur Général d’Amoéba (à droite) et  Jean-Luc Souche, en charge du développement du biocontrôle chez Amoéba, annoncent l’obtention ...</em>
Produits phytos : un antimildiou et un insecticide de plus pour la vigne

Deux nouveaux phytos débarquent pour la campagne viticole en cours : un produit de biocontrôle contre le mildiou, Axpéra…

<em class="placeholder">fissurateur ecodyn sur le sival 2024</em>
« Les interceps mécaniques ont le même débit de chantier que les hydrauliques »

Adel Bakache, conseiller machinisme à la chambre d’agriculture de la Gironde, répond à quatre questions que vous vous posez…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole