Le Syndicat général des vignerons de Champagne plaide pour des mesures d’accompagnement commercial
Le Syndicat général des vignerons de Champagne a tenu ce matin sa conférence post-vendange et en a profité pour faire le point sur ses demandes qui concernent majoritairement le soutien à l’export.
Le Syndicat général des vignerons de Champagne a tenu ce matin sa conférence post-vendange et en a profité pour faire le point sur ses demandes qui concernent majoritairement le soutien à l’export.


Même si elle accuse une érosion de ses ventes, la Champagne va bien. Mais elle aimerait aller encore mieux. Raison pour laquelle le Syndicat général des vignerons (SGV) de Champagne invite l’Europe et la France à soutenir la filière viticole sur un plan commercial et à lever les obstacles aux marchés.
Ses premières attentes concernent logiquement les États-Unis, qui sont son premier marché export. « Nous appelons l’Union européenne à maintenir le dialogue en vue d’obtenir une exemption des droits de douane » a insisté Estelle Thibaut, directrice générale du SGV.
Autre dossier : les accords de libre-échange. Si celui du Mercosur semble en bonne voie, celui avec l’Inde se profile juste derrière. « Aujourd’hui, les droits de douane à l’entrée de l’Inde sont de 150 %, a indiqué Pascal Bobillier-Monnot, directeur adjoint aux affaires politiques du SGV. L’objectif serait de tendre vers un taux semblable à celui négocié par le Royaume-Uni, à savoir 60 %. »
Pour un guichet unique pour les droits d’accises
Mais le plus gros cheval de bataille concerne l’obtention d’un guichet unique pour les droits d’accises au sein de l’Union européenne. « Il est pour le moment plus simple d’expédier 2 palettes à l’autre bout de la planète que d’exporter 2 cartons dans un pays voisin », a illustré le directeur adjoint. Une évolution qui nécessite l’unanimité des 27 pays membres. « Il y a eu un consensus sur la question lors du groupe à haut niveau, ce qui est bon signe », a-t-il rappelé. Un rapport des ministres européens sur la simplification fiscale devrait être finalisé pour la fin du 3eme trimestre.
Parallèlement à ces mesures phares, le SGV plaide pour la mise en place de dispositifs d’accompagnement commercial destinés aux TPE, les existants ne se déclenchant qu’à partir d’un chiffre d’affaires d’un million d'euros, pour l’octroi d’aides lors de salons commerciaux, ou encore pour des soutiens à l’œnotourisme. Espérons que le nouveau gouvernement saura s’emparer de ces sujets cruciaux pour la filière.