Des idées et des outils pour autoconstruire du matériel viticole

Qui dit autoconstruction, dit conception de matériel. Et pour trouver l’inspiration, rien de tel qu’un petit tour sur la toile. Les sites des différents constructeurs peuvent bien sûr faire éclore des idées, tout comme celui de l’Atelier Paysan, ou encore d’Open Source Ecology. Ces deux derniers sites proposent même de nombreux plans, disponibles gratuitement.

Pour les familiers de la langue de Shakespeare, le site américain farmhack.org peut également être une mine d’idée intéressante. Il regroupe les plans de diverses machines agricoles, également en open source. Les forums sont une autre voie à explorer. Nombre de viticulteurs échangent leurs idées et leurs photos de bricolages sur celui d’agricool.net ou de forum.terre-net.fr. Ils y joignent parfois des plans et/ou des côtes, pour faciliter la reproduction de leurs confections. Plus récemment, des groupes ont éclos sur Facebook, tels que Matériel et viticulture ou encore Bricol'Agri.

Dessiner ses prototypes sur ordinateur

Une fois que l’idée a germé, si certains se lancent directement dans la construction, d’autres préfèrent réaliser des plans de leur prototype en 2D ou 3D. Pour la 2 D, une feuille et un stylo peuvent faire l’affaire. Mais pour la 3D, c’est une autre paire de manches. Là aussi, des logiciels gratuits existent à l’instar de Fusion 360, pour lequel des tutoriels sont disponibles sur YouTube. Il est également possible de travailler sur Blender, Wings 3D, etc. La maîtrise de ces logiciels peut s’avérer chronophage. Mais l’avantage de ces dessins sur ordinateur est de générer des fichiers informatiques utiles notamment pour commander une pièce en découpe laser.

Les bricolages se basent ensuite sur des pièces, achetées neuves ou récupérées. À cet effet, les sites de matériel d’occasion peuvent s’avérer être de réelles mannes, comme AgriViti occasion, Agriaffaires ou tout simplement, Leboncoin. Des concessionnaires mettent également leurs occasions en ligne sur leur propre site. Et certains vignerons publient leurs annonces sur des groupes sur Facebook, tels que Matériel et Viticulture. Enfin, EcoDyn et l’Atelier Paysan commercialisent des pièces détachées ou des kits, permettant de réaliser des matériels en autoconstruction.

Ne pas hésiter à avoir recours à la formation

Une fois que tout est prêt, il faut passer aux choses sérieuses, à savoir l’assemblage. Selon son niveau, on optera pour du boulonnage, de la soudure à l’arc, de l’hydraulique, de l’électronique, etc. Mais l’absence de connaissances dans un domaine n’est pas rédhibitoire. Pour se familiariser avec certaines techniques, il est possible de suivre des formations, financées par les fonds Vivea (pour les exploitants) et Fafsea (pour les salariés), et parfois même cofinancées par les conseils régionaux ou départementaux.

L’Atelier Paysan en dispense, ainsi que certaines chambres d’agriculture. La chambre d’agriculture du Gard, par exemple, propose des formations à la soudure, à la mécanique, à l’électricité, ou encore à l’hydraulique. Le tout, appliqué aux tracteurs et machines agricoles. De leur côté, les chambres d’agriculture des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse se focalisent sur la soudure (initiation ou perfectionnement), l’entretien du tracteur, ou encore l’entretien de la tronçonneuse.