Aller au contenu principal

Vaccination grippe aviaire : Deux vaccins efficaces aux Pays Bas sur poules pondeuses

L’Université de Wageningen annonce que deux des quatre vaccins contre l’influenza aviaire H5N1 testés sur des poules pondeuses en laboratoire sont de bons vaccins candidats pour de prochains essais en élevages commerciaux.

© A.Puybasset

Les vaccins HVT-H5 de Ceva Santé animale et de Boehringer Ingelheim sont «efficaces en conditions de laboratoire» pour protéger les poules pondeuses de l’influenza aviaire, annonce Nancy Beerens, virologue à l’Université de Wageningen.

L’expérimentation a consisté à mesurer la transmission de la maladie dans un groupe de dix poules vaccinées dont cinq ont ensuite reçu le virus.

Ces deux produits « se sont révélés efficaces à 100 % pour prévenir la maladie et la mortalité après une infection» par le virus H5N1 hautement pathogène. Au-delà de la «protection contre les symptômes de la maladie», ils ont aussi permis de «prévenir la propagation du virus», précise la responsable du Laboratoire national de référence sur l’influenza aviaire. Le coefficient R est égal à zéro. Ces deux vaccins sont «de bons candidats» pour les essais de terrain qui débuteront cet été.

Également testés, le vaccin à ADN de Huvepharma et le Nobilis de MSD, plus ancien mais seul enregistré en Europe, ne se sont pas avérés aussi efficaces.

Une technologie déjà éprouvée

Les vaccins recombinants HVT sont connus depuis au moins quinze ans et sont utilisés couramment en espèce Gallus pour protéger de la bursite infectieuse, de la maladie de Newcastle, de la maladie de Marek, ou de la LTI, souvent en association. Des vaccins HVT contre l’influenza aviaire sont déjà utilisés dans le Monde (Mexique, Asie).

Un virus de l'herpès recombinant de la dinde (rHVT) est utilisé comme vaccin vecteur. Dans le cas présent, un gène d'hémagglutinine (H5) du virus de la grippe aviaire H5N1 a été inséré dans le génome d’un rHVT. Lorsque le vecteur viral pénètre dans les cellules, il leur donne des instructions pour fabriquer la protéine virale et provoquer la réponse immunitaire.

Ce virus « vivant » (le vecteur et pas le pathogène) doit être conservé dans l’azote liquide. Il est injecté au couvoir soit « in ovo » à l’embryon, soit au poussin juste éclos. Si ces vaccins étaient autorisés en France, ils pourraient être injectés in ovo en poulet de chair comme en pondeuse dans les couvoirs qui doivent appliquer l'ovosexage d'ici la fin de l'année. L'inconvénient de la vaccination HVT est que deux virus vecteurs porteurs d'antigènes différents (Influenza et Gumboro par exemple) peuvent entrer en compétition lors de leur réplication dans les cellules de l'hôte, diminuant ainsi l'efficacité des deux vaccinations. C'est pour cette raison que les laboratoires fabricants ont mis au point de vecteurs HVT porteurs de 2 ou 3 antigènes (LTI, Gumboro, Newcastle par exemple). En pratique, il faudra sans doute faire des choix dans les programmes vaccinaux.

Les vaccins à vecteur HVT ont grand nombre d’avantages, parmi lesquels une innocuité parfaite, une capacité à surmonter la barrière protectrice des anticorps maternels présents chez le poussin au cours des premières semaines de vie, une action rapide, un spectre large, ainsi qu’une longue durée d’immunité.

D’autres pays européens mènent des essais sur d’autres espèces, mais avec d’autres candidats vaccins: canards en France (résultats attendus prévus en mars), dindes en Italie, poulets de chair en Belgique et Pays-Bas, oies en Hongrie.

 

Les plus lus

De jeunes stagiaires du Centre Avipole Formation sur la station avicole de Ploufragan
Installation en volailles : Être éleveur fait encore rêver des jeunes

Le métier d’éleveur fait encore rêver des jeunes, qui n’ont pas peur de travailler, mais veulent de la rentabilité et un…

Foie gras : Delpeyrat va fermer deux abattoirs de canards

Delpeyrat va fermer ses abattoirs de canards gras de La Pommeraie-sur-Sèvre (85) et de Vic-Fezensac (32). Cette décision vise…

Réglementation des élevages hors-sol : La directive émissions industrielles adoptée au Parlement européen

Une partie non négligeable des élevages porcins et avicoles devront à moyen terme respecter la directive européenne sur les…

Accord UE-Ukraine : Un soutien commercial défavorable aux agriculteurs européens

Jeudi 7 mars 2024, les eurodéputés de la commission du commerce international ont approuvé sans modification le projet d’…

Abattages en Auvergne Rhône Alpes : Le poulet standard tient la corde

La dernière mise à jour de février 2024 des données Agreste « enquête abattoirs en Auvergne Rhône Alpes » confirme…

Philippe Clautour n'est pas inquiet pour l'après-transmission. Avec son épouse Anita, ils trouveront du travail pour finir d'acquérir leurs droits à la retraite.
Transmission en volailles : « Nous n’avons pas attendu le dernier moment pour chercher un repreneur »

En Vendée, Anita et Philippe Clautour devraient céder leur élevage Label rouge fin 2024, quatre ans avant la date effective de…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)