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Dix groupements de l'Ouest s'engagent pour l'arrêt de la castration des porcelets

© D. Poilvet

Dans un courrier adressé à leurs éleveurs en date du 23 juin, dix organisations de producteurs (1) de porc du Grand Ouest s'engagent à mettre sur le marché des porcs charcutiers issus d'élevages ayant arrêté la castration des porcelets. Elles appliqueront cette mesure à compter du 1er janvier 2022. "Le prix de base sera un prix moyen s'appliquant à une population de porcs femelles et de mâles entiers", et non de mâles castrés comme c'est le cas actuellement. Les groupements soulignent que les odeurs des carcasses de porcs mâles entiers devront "être mesurées en abattoir sous la responsabilité d'Uniporc-Ouest". Ils proposent que les coûts afférents à ce contrôle qualité soient financés via une cotisation dédiée portant sur les porcs charcutiers issus d'élevages ayant arrêté la castration.

Cette déclaration d'intention fait suite à la volonté du ministre de l'agriculture, Didier Guillaume, d'interdire la castration chirurgicale à vif des porcelets mâles à partir du 31 décembre 2021. L'une des solutions envisagée est la castration sous anesthésie. Mais, selon les ingénieurs de l'Ifip-institut du porc qui l'ont testée, elle n'est pas efficace à 100%. L'arrêt de la castration a pour avantage de supprimer une manipulation astreignante des porcelets en maternité, et de préserver leur intégrité physique. Elle permet d'améliorer les performances techniques en engraissement, en diminuant notamment l'indice de consommation et en améliorant le taux de muscle. Mais le risque de carcasses présentant des odeurs sexuelles est bien réel, ce qui nécessite leur détection à l'abattoir. À ce jour, seul la technique du "nez humain"  est au point. Elle est utilisée en routine dans les abattoirs de la Cooperl et se développe au Pays-Bas.  Reste à savoir si les abattoirs qui ne sont pas encore passés au mâle entier l'accepteront.

(1) Agrial, Eureden, Elpor, Evel'up, GRPPO, Porcineo, Porélia, Syproporcs, Porveo, Porc Armor Evolution.

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