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Aveltis confirme la rentabilité de la fabrication d'aliment à la ferme

Les données GTE 2014 Aveltis montrent à nouveau une marge sur coût alimentaire plus élevée pour les fafeurs. Mais les techniciens préviennent les candidats à la FAF qu’une étude économique sérieuse s’impose avant d’investir.

© D. Poilvet

L’écart entre les « extrêmes » que constituent les acheteurs d’aliment complet en granulé et les fafeurs s’est établi en moyenne à 364 euros de marge sur coût alimentaire par truie en 2014. C’est le résultat des 220 GTE des adhérents Aveltis qui montre que cet écart se réduit à 120 euros si l’on compare les acheteurs d’aliment en farine et les éleveurs « mélangeurs » (céréales-complémentaires).

Pour calculer le prix de l’aliment fabriqué à la ferme, les économistes d’Aveltis ont retenu des coûts de fabrication moyens de quatorze euros par tonne. Une moyenne qui ne peut pas en l’état être transposée à tous les cas de figure.

C’est le message passé par Céline Dappélo, conseillère en nutrition, au cours du rallye FAF organisé en mars dernier. Une douzaine d’éleveurs porteurs de projets ont visité deux élevages fabricants, avec des équipements et des niveaux d’investissement très différents. L’illustration que chaque projet doit être raisonné au cas par cas.

Raisonner en fonction des volumes fabriqués

« La rentabilité d’un projet FAF est fortement liée au tonnage reconstitué. Certains investissements sont quasiment identiques, que l’on fabrique 900 tonnes d’aliment, 1 500 tonnes ou plus ! », prévient Céline Dappélo.

C’est en particulier le cas pour la fosse de réception, les cellules, les broyeurs… En revanche, le choix du système de stockage est lié au volume de céréales utilisées. « À moins de 1 300 tonnes d’aliment reconstitué, il sera difficile de rentabiliser un silo-tour », prévient-elle, précisant que le matériel a fortement augmenté ces derniers temps.

Dans le cas de mélanges de céréales et de complémentaires, le taux d’incorporation de celui-ci est aussi à prendre en compte. Selon elle, l’intérêt d’un complémentaire à 25 % par rapport à un 50 % n’est plus à démontrer. « Avec 75 % de céréales dans la formule, l’investissement supplémentaire en capacités de stockage est largement compensé par l’intérêt économique sur le coût de la formule finale », affirme-t-elle. Plus précisément, elle évalue à 40 euros par tonne le différentiel de coût matière entre un mélange céréales-complémentaires et l’aliment du commerce. « Ce différentiel doit permettre de payer les investissements, la main-d’œuvre, les frais de fonctionnement et de dégager une rentabilité. » Quant à la FAF complète, elle offre un gain sur le coût matière de seulement dix euros par tonne par rapport au mélange. « L’investissement dans une FAF intégrale n’a d’intérêt économique par rapport à un complémentaire 25 % que dans les élevages de grande taille qui fabriquent aussi leur aliment truie. »

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