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Une carte de « fermes-usines » qui choque les éleveurs de porcs

Greenpeace a publié le 16 mai une carte de France qui recense ce que l’organisation appelle des « fermes usines ». Elle exige un moratoire sur les élevages de grande taille.

La carte publiée par Greenpeace attribue le terme Ferme-usines aux exploitations classées ICPE.
© Greenpeace

Le moment choisi par Greenpeace pour lancer sa campagne anti-élevage n’est pas le fruit du hasard : entre la future loi d’orientation agricole, la nouvelle directive IED et la révision annoncée des normes européennes sur le bien-être animal, les prochaines orientations politiques françaises et européenne risquent de peser lourd sur la production agricole. En diffusant une carte de France des « fermes-usines », l’organisation écologiste veut imposer « un moratoire national sur la construction ou l’extension de ces méga-exploitations ».

Elle attribue ce qualificatif aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) soumises à autorisation (plus de 2 000 porcs charcutiers ou plus de 750 truies). Tout un panel de vocabulaire anxiogène est employé : « pression environnementale insoutenable et excessive, menaces pour notre planète, conséquences environnementales, sociales et sanitaires désastreuses, impact massif et délétère sur le climat, importations massives de soja d’Amérique du Sud… ».

Interrogé par nos confrères d’Agra Presse, le président des Chambres d’agriculture de Bretagne, André Sergent, rappelle que les élevages soumis à autorisation ICPE « sont très suivis et ont l’obligation de répondre à de nombreuses exigences environnementales. C’est tout sauf une industrialisation où on ferait n’importe quoi, c’est même l’inverse ».

Le directeur de l’Union des groupements de producteurs de porcs de Bretagne (UGPVB), Jacques Crolais, met en garde contre ces campagnes de dénigrement des production agricoles qui mettent en péril la souveraineté alimentaire de la France. « Le même type de campagne les années passées contre l’énergie nucléaire a conduit à un accroissement de la dépendance énergétique de la France vie à vis de la Russie. On en connait aujourd’hui les conséquence », souligne-t-il. « Instaurer un moratoire sur la production serait une déclaration de guerre contre la souveraineté alimentaire de la France ». Le dirigeant rappelle également que l’élevage de porc français est une référence mondiale en termes de qualité des produits, de sanitaire et d’environnement. « Les accusations de Greenpeace sont un déni total des réalités des élevages et des efforts engagés par les éleveurs en faveur de l’environnement, du bien-être animal, et désormais de la décarbonation des élevages ».

 

 

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