Aller au contenu principal

Le virus de la fièvre porcine africaine se transmet par des voies de contaminations multiples

Le virus de la FPA peut se transmettre par voie directe d’animal à animal, ou bien par voie indirecte, souvent via des facteurs humains.

<em class="placeholder">Un animal contaminé par le virus de la FPA peut développer des rougeurs sur la peau.</em>
Un animal contaminé par le virus de la FPA peut développer des rougeurs sur la peau.
© Anses

Le virus de la fièvre porcine africaine se transmet essentiellement par contact direct entre animaux, porcs ou sangliers, vivants ou morts.

Cette transmission se traduit par une diffusion dite en « tache d’huile », dont le meilleur exemple est celle qui est arrivée en Allemagne depuis la Pologne en 2020. L’arrivée de la fièvre porcine africaine en 2018 en Belgique sur des populations de sangliers a fait prendre conscience à l’ensemble de la profession que ce virus pouvait aussi parcourir des distances très importantes s’il bénéficie d’un support adéquat et d’un moyen de transport efficace. L’hypothèse d’une contamination de la faune sauvage belge par ingestion d’un sandwich contenant de la charcuterie contaminée provenant d’un pays de l’est de l’Europe semble la plus probable. En effet, à cette époque, le virus n’était même pas arrivé en Allemagne. Il restait cantonné en Pologne, à des centaines de kilomètres de distance. C’est ce que les spécialistes appellent désormais la « contamination sandwich ». « Le virus peut résister jusqu’à 60 jours dans du pain complet, et jusqu’à 300 jours dans certains jambons crus », explique Gwendoline Hervé, de l’Ifip. Il peut aussi se cacher sur du matériel, des bottes, des personnes ou des véhicules ayant été préalablement en contact avec des animaux ou des matières infectées : transporteurs d’animaux vivants, camions d’aliment, mais aussi ouvriers en abattoirs, chasseurs, éleveurs, techniciens, vétérinaires… « Sa résistance dans le milieu et sur différents supports favorise ces transmissions par contacts indirects sur une longue période et sur de longues distances », prévient Gwendoline Hervé. « D’où la nécessité de protéger les élevages par une biosécurité efficace ».

 

 
<em class="placeholder">Graphique = Modes de transmission de la FPA</em>
Graphique = Modes de transmission de la FPA © Source : Ifip

Une maladie souvent mortelle pour les animaux

La FPA se caractérise par une faible contagiosité, mais aussi par une forte létalité : 90 % des animaux malades meurent après avoir été contaminés. Après une incubation de quelques jours (variable de deux à quatorze jours), les premiers signes cliniques apparaissent : fièvre, perte d’appétit et augmentation de la consommation d’eau. « Attention, il n’y a pas systématiquement d’augmentation du taux de mortalité dans cette première phase », met en garde Philippe Le Coz, du syndicat national des groupements techniques vétérinaires (SNGTV). L’éleveur peut aussi être alerté par des rougeurs sur la peau, (hémorragies visibles sur les oreilles et les flancs), ainsi que des avortements et de la mortalité sous la mère. L’évolution vers la mort se fait en quelques jours.

 

 
<em class="placeholder">Graphique = Un délai important entre le premier cas et l’épizootie</em>
Graphique = Un délai important entre le premier cas et l’épizootie © Source : DGAL

Un délai important entre le premier cas et l’épizootie

Dans une population de sangliers, après introduction, la FPA évolue d’abord à bas bruit (phase d’invasion). Le nombre de cas augmente ensuite (phase épizootique). En fonction des mesures prises, elle peut ou non devenir enzootique (voir infographie). La probabilité de détection de la PPA au cours de la phase d’invasion est assez faible.

Les plus lus

<em class="placeholder">Frédéric Lecherf, le chef d’élevage (à droite), avec Inès Pavageau (apprentie MFR Les Herbiers) et Angélique Lecherf. « La bonne entente dans une équipe découle ...</em>
Maternité collective de Matessart en Vendée : près de 40 porcelets sevrés dès la première année

Le travail réalisé par l’équipe de salarié de la SAS Matessart avec les partenaires de la structure a permis d’atteindre des…

<em class="placeholder">Jérôme rondel (à gauche), avec Antonio Beaudet, Eau Sure &quot;Mes cuves d stockage permettent désormais un prélèvement régulier de l’eau, ce qui limite la baisse du ...</em>
« En Côtes d'Armor, mes deux cuves stockent un jour de consommation d’eau de mon élevage porc  »

L’installation de deux cuves de stockage d’eau d'une capacité totale de 15 mètres cubes a permis à Jérôme Rondel, éleveur en…

<em class="placeholder">Les Allemands valident l’immunocastration des porcs mâles</em>
Les Allemands valident l’immunocastration des porcs mâles

Une étude à grande échelle réalisée par des chercheurs de l’université de Munich démontre l’intérêt de l’immunocastration…

Eleveuse de porcs en Finsitère_cheffe de son élevage
«J’ai toujours voulu acheter mon élevage de porcs»

Installée seule à la tête d’un élevage de 210 truies naisseur-engraisseur dans le Finistère, Anne Postic cherche à gagner en…

<em class="placeholder">L’abattoir de Montfort sur Meu de Cooperl Viande a investi en 2024 dans un dispositif d’étourdissement au CO2.</em>
Les grands abattoirs de porcs français consolident leur production

Après la crise de 2022-2023, les grands abattoirs du Grand Ouest stabilisent leur production et investissent de manière…

<em class="placeholder">Les représentants d&#039;Axiom et de Gènes Diffusion ont officialisé le lancement du verrat XXV, destiné au marché français.</em>
Émeraude, filiale d'Axiom et Gènes Diffusion, lance le verrat XXV

À l’occasion du Space, Axiom et Gènes Diffusion ont annoncé conjointement la mise sur le marché d’un nouveau verrat, issue d’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)