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Vaccinez maintenant contre la FCO !

Le virus de la FCO sérotype 4 s’est installé en France continentale. Les experts et responsables de la filière ovine incitent les éleveurs à vacciner.

L'éleveur peut vacciner lui-même ses animaux à moins qu'il n'ait besoin de certificat à fournir ultérieurement (export ou échanges intracommunautaires). © S. LEITENBERGER
L'éleveur peut vacciner lui-même ses animaux à moins qu'il n'ait besoin de certificat à fournir ultérieurement (export ou échanges intracommunautaires).
© S. LEITENBERGER

Malgré un discours politique qui se veut rassurant et minimise les dangers de la FCO sérotype 4, les experts de la filière ovine envoient un signal d’alarme fort aux responsables agricoles. La FCO 4 circule en France continentale depuis fin 2017 et cela pourrait aller en s’accélérant en 2018. En cause notamment, l’extension de la zone réglementée à la France continentale dans son ensemble, permettant ainsi la circulation d’animaux sur tout le territoire. Au 10 janvier, on recensait 87 foyers. Les conséquences sur les cheptels ovins risquent d’être bien plus importantes que ce que laissent entendre certains. En effet, le sérotype 4 apparaissant pour la première fois en France continentale, les animaux ne disposent pas de mémoire immunitaire et le choc risque d’être violent : lorsque le sérotype 4 a frappé les Balkans en 2014, c’est près de 10 % des animaux qui ont été touchés dans les cheptels atteints, avec parfois 25 à 30 % de mortalité parmi les brebis malades. De plus, la fertilité des brebis et béliers peut être durablement impactée.

Avant le retour au patûrage, avant le réveil des insectes

C’est pourquoi le message de tous les organismes agricoles impliqués dans la gestion nationale des problématiques sanitaires de la filière ovine (FNO, COOP de France, GDS France, Races de France), est d’inciter les éleveurs à vacciner leurs cheptels pour se protéger des conséquences cliniques, la conjoncture actuelle étant tout à fait favorable. En effet, d’un point de vue pratique, « il est nettement préférable de vacciner les animaux avant que ceux-ci soient de retour au pâturage, en tenant compte des périodes de reproduction », explique Françoise Dion, vétérinaire à Races de France. « Il faut éviter de vacciner des béliers deux mois avant la mise en lutte et des brebis dans le mois qui entoure la mise à la reproduction, ou dans le dernier mois de gestation, comme pour toute manipulation ». De plus, la FCO étant une maladie vectorielle, transportée par les insectes, il vaut mieux vacciner tant que l’activité de ces insectes est au plus bas, c’est-à-dire pendant la période hivernale et au plus tard d’ici fin avril.

1,5 million de doses disponibles et gratuites

Par ailleurs, suite à la stratégie d’éradication d’abord initiée pour tenter d’enrayer la progression du virus avec la vaccination rendue obligatoire dans la zone concernée, l’État se retrouve aujourd’hui avec un stock de plus d’un million et demi de doses de vaccin BTV4, qui seront dispensées gratuitement à tous les éleveurs qui en feront la demande auprès de leur vétérinaire, selon les priorités définies. Françoise Dion rappelle d’ailleurs: « L’éleveur peut vacciner lui-même ses animaux, par lots, en ne faisant appel au vétérinaire que pour obtenir les doses, à condition qu’il n’ait pas besoin d’attestation de vaccination par la suite, comme par exemple pour l’envoi d’animaux aux échanges ou à l’export ». Les doses de vaccins seront attribuées en priorité aux éleveurs de petits ruminants, du fait de la sensibilité plus importante de ceux-ci face au virus. Les animaux destinés à l’export seront également prioritaires.

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