La volonté paysanne du 24 décembre
Une reconversion réussie
Michel Costes a acheté ses premières brebis en 2009 et a arrêté de traire en 2011 ! Cet ancien éleveur de vaches laitières produit aujourd’hui des agneaux label rouge. « J’ai décidé d’arrêter le lait quand je me suis retrouvé tout seul sur la ferme. » Les bâtiments existants sont adaptés pour accueillir les ovins : bétonnage des caillebotis, installation de tapis pour distribuer la ration… « L’avantage des ovins, c’est qu’ils s’adaptent facilement à tout type de bâtiment » reconnaît Thierry Foulché, technicien à la Sica2G qui a accompagné l’éleveur pour sa conversion. Sans aucune expérience de l’élevage ovin avant d’acheter ses premières brebis, l’exploitant a atteint en moins de trois ans des résultats très satisfaisants avec une productivité de 1,68 agneau vendu par reproductrice. Il fait aujourd’hui le projet de devenir sélectionneur.
Depuis qu’il a introduit la romane dans son cheptel, Guy-Gérard Merlande arrive à mieux gérer le désaisonnement sur son atelier. « Sur le marché du reproducteur, l’idéal est d’avoir des mises bas en début d’année pour vendre en juillet des animaux aptes à la reproduction dès l’automne » explique ce sélectionneur en race Rouge de l’Ouest. La conduite trois en deux qui prévalait dans l’élevage n’était donc pas adaptée. Les 750 brebis rouges de l’Ouest ne sont plus que 500, que complètent 250 romanes et les agnelages se concentrent sur deux périodes : janvier-février pour les rouges de l’Ouest et juillet-août pour les romanes. Les ventes de reproducteurs rouges de l’Ouest ont donc augmenté, toutes les brebis agnelant désormais au moment opportun. Les femelles des deux races sont toutes saillies avec des béliers rouges, permettant d’obtenir une bonne qualité de carcasse sur les agneaux des romane.