Une laine homogène pour les brebis du Centre-Ouest
Lainamac a mené une étude visant à déterminer l’homogénéité des laines et leurs débouchés.
Une étude a été menée afin d’évaluer la qualité et l’homogénéité de la laine issue des principales races du bassin allaitant Limousin/Poitou-Charentes (et Allier). Il s’agissait aussi d’évaluer leurs potentiels commerciaux en termes d’images et de débouchés. Cette étude a été menée par Jules Kister (terroir de Laine) pour Lainamac, un réseau de professionnels de la laine et des fibres textiles naturelles. Cette structure accompagne la structuration de la filière textile de Creuse et du Massif central en développant des projets autour de deux axes : la transmission et l’innovation. Ce pôle, composé d’une trentaine d’entreprises, est spécialisé sur la production de laine, la préparation des fils (filature, teinture), la décoration d’intérieur (tapis, tapisserie, moquette) et la restauration et conservation textile. Pour atteindre ces objectifs, Lainamac gère deux activités : un centre de formation et la mise au point de collaborations d’entreprise. Cette étude a été menée sur les six races principales du bassin de production : Charmoise, Charollaise, Rouge de l’Ouest, Suffolk, Texel, Vendéenne, Suffolk croisée Charollaise, Texel croisée Charollaise et Vendéenne croisée Rouge de l’ouest.
Trois débouchés principaux
Deux toisons aux caractéristiques opposées ont été sectionnées dans les neuf élevages participant à l’étude. 18 échantillons de 500 grammes ont été sélectionnés puis transmis pour analyser à la Wool Testin Authority ay Royaume Unis. D’après ces analyses on peut en déduire que les laines du bassin sont globalement homogènes et les croisements des races participent à la nivellation de la qualité des laines généralement en les améliorant. Les laines de ce bassin sont d’ailleurs reconnues mondialement, notamment au Japon, pour leur caractère gonflant, idéal pour les débouchés de matelasseries. D’après les analyses, les laines sont plutôt longues, peu fines avec un bon rendement au lavage mais généralement peu lumineuses. D’après cette étude, trois marchés semblent adaptés à ces laines : la matelasserie, le textile d’ameublement et le tapis ou la maquette. Le marché de la laine à tricoter et du textile d’habillement est aussi une opportunité à condition de mélanger les laines avec des fibres plus fines.