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Un réseau qui a de la suite dans les idées

Sheepnet a lancé un mouvement de partage international entre les professionnels de la filière ovine et la présentation de pratiques innovantes de chacun pousse au progrès.

Les séminaires internationaux de Sheepnet sont avant tout basés sur la discussion et le consensus entre les pays participants. © B. Morel
Les séminaires internationaux de Sheepnet sont avant tout basés sur la discussion et le consensus entre les pays participants.
© B. Morel

L’important est certes de participer, mais n’a-t-on pas une petite fierté lorsqu’il s’agit d’une astuce de notre pays qui trouve sa place sur le podium. Lors de la troisième rencontre Sheepnet en Espagne, les pratiques innovantes françaises n’ont pas fait l’unanimité. Le tuyau d’abreuvement en case d’agnelage présenté par la délégation irlandaise a conquis la première place. La médaille d’argent revient à l’outil d’identification développé par Osman Tanju Güneri, responsable du troupeau de Kaplan Insaat, centre d’insémination turc. Ce lecteur permet de lire les puces électroniques des brebis et aide l’éleveur à gérer son troupeau. Bien que cela soit déjà courant en France, cette technologie est une petite révolution dans l’élevage ovin en Turquie. La troisième place a été attribuée à l’Australie, avec sa barre anti-recul en couloir de contention. Une barre de fer transversale est fixée dans le fond du couloir, à hauteur des jarrets. Ce dispositif tout simple et bon marché – puisque cela ne nécessite qu’une barre de fer de la largeur du couloir et la visserie pour la fixer – permet de limiter le stress des agneaux et brebis. À l’aller, les bêtes vont passer par-dessus sans problème, mais ne vont pas pouvoir faire de marche arrière. Les manipulations en contention sont facilitées pour l’éleveur et moins anxiogènes pour les animaux.

Bien communiquer pour faire avancer l’élevage

La quatrième rencontre internationale se tiendra en Sardaigne fin novembre. Le thème abordé sera la communication et le transfert. Comment dans chaque pays les éleveurs communiquent-ils avec les scientifiques, quels sont les supports de communication, comment les uns et les autres sont tenus au courant des avancées techniques et scientifiques en élevage ovin. En complément de cette question de communication, l’atelier sera également axé sur l’élevage de précision car « cette notion de précision devient incontournable lorsque l’on parle de l’élevage de demain, c’est cela qui nous permet d’avancer », explique Myriam Doucet, qui est référente Sheepnet pour la France. Actuellement chaque pays participant collecte les données sur son territoire. Pour la France, la liste sera dressée lors de la quatrième journée nationale qui se tiendra le 28 septembre à La Souterraine, dans la Creuse. La cinquième rencontre internationale se déroulera en Irlande en juin prochain. Pour le sixième et dernier séminaire de cette première édition de Sheepnet, les membres du réseau européen se retrouveront en France en septembre 2019, afin de faire découvrir aux participants internationaux le site de l’Inra de Toulouse puis le salon Tech’Ovin qui se tiendra en même temps à Bellac en Haute-Vienne. Malgré une clôture du programme à l’automne prochain, Sheepnet ne devrait pas en rester là. Déjà lors de la dernière rencontre en Espagne, d’autres pays tels que la Hongrie, l’Allemagne et le Portugal ont montré leur intérêt pour la démarche en participant à l’atelier « trucs et astuces ». Le projet devrait renaître de ces cendres car selon Myriam Doucet : « tous les membres de Sheepnet sont partants pour continuer ! »

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