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Toute l’actualité ovine 2022 au Congrès de la FNO

Le Congrès annuel de la Fédération nationale ovine s’est tenu au Puy-en-Velay, en Haute-Loire. Une occasion en or pour discuter des nombreuses actualités qui ont ébranlé la production ovine depuis un an.

« La Haute-Loire mérite bien d’accueillir un congrès de la FNO, s’exclame Claude Font, président de la FDO 43 et membre du bureau du syndicat national ovin. À travers les visites et la présentation des produits de qualité, nous espérons vous donner le goût de revenir dans notre région. Nous voulons montrer notre amour de la montagne, du territoire et de l’élevage ovin. » Et c’est un pari réussi pour l’équipe organisatrice, qui a su réunir près de 200 congressistes durant les deux journées qu’a duré le congrès annuel de la fédération nationale ovine. Au cours du huis clos syndical, de nombreux sujets ont été évoqués. « Il va falloir que l’on parle de la sécheresse et de l’importance de toucher les aides dans les plus brefs délais », s’inquiète un éleveur de Franche-Comté. Pour un autre, c’est la question de la prédation, et plus précisément du loup, qui occupe son esprit. La crise conjoncturelle, due en partie à la guerre en Ukraine, le plan stratégique national et la nouvelle PAC ont été abordés également.

Des accords UE-Nouvelle-Zélande précoces et dangereux

Lors de la présentation du rapport d’activité du syndicat national, Brigitte Singla, membre du bureau, a alerté sur les accords de libre-échange conclus entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande : « Ces accords sont précoces et extrêmement dangereux pour la filière ovine française. » Michèle Boudoin, la présidente de la FNO, a fougueusement exposé sa position dans son discours de clôture : « On nous parle de souveraineté alimentaire, de relocalisation de notre alimentation, de stratégie « farm to fork »… et l’UE signe ce type d’accord, complètement toxique pour nos productions, avec des produits qui n’ont aucune contrainte de qualité ni de clauses miroir et qui peuvent, d’un moment à l’autre inonder le marché national. Je suis d’autant plus choquée que ces accords ont été signés à deux jours de la fin de la présidence française de l’UE, signe on ne peut plus parlant d’un mépris latent de nos politiques à notre égard. »

Une filière dynamique autour du renouvellement des générations

Sur le volet brebis laitière, Jean-François Cazottes se réjouit de l’augmentation de 3 % de la production mais se dit inquiet quant à la commercialisation : « On sent un tassement des débouchés pour les produits laitiers au lait de brebis. » Il rappelle par ailleurs que la FNO a corédigé avec France Brebis Laitière un guide de bonnes pratiques de contractualisation.

Sur le sujet du renouvellement des générations, Jean-Roch Lemoine apprécie les nombreux programmes de sensibilisation et de communication qui se poursuivent année après année : « le métier d’éleveur n’est plus ni un métier vieillot ni réservé aux vieillots ! Nous sommes modernes et dans ce sens, nous touchons plus de jeunes et de personnes non issues du milieu agricole. » Durant la soirée de gala, Claude Font a tenu à ce propos à rappeler que le vainqueur des Ovinpiades des Jeunes Bergers 2022, Adrien Chambon, est originaire de Haute-Loire et a brillé sous les couleurs du lycée de Bonnefont. C’est également le constat de Laurine Rousset, présidente du syndicat des Jeunes Agriculteurs 43 : « On voit une vraie dynamique d’installation en production ovine. Avec l’élan actuel sur la rémunération, impulsé par la profession, la bonne communication sur l’installation, l’élevage de moutons plaît et attire. »

Pour un des éleveurs qui a accueilli les congressistes sur son exploitation lors des nombreuses visites (voir Pâtre n° 696), cette assemblée générale est un moment de qualité, qui permet « d’échanger, de rencontrer d’autres éleveurs et voir comment chacun fait son travail. » L’accueil des organisateurs a effectivement laissé la part belle à la convivialité et à la découverte d’un terroir et de ses richesses.

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