Aller au contenu principal

Toujours plus d’ours, plus d’attaques, plus de victimes

52 ours ont tué au moins 1 173 animaux l’an dernier dans les Pyrénées.

Le rapport du Réseau ours brun estime à 52 le nombre d’ours dans les Pyrénées l’an dernier, soit 30 % de plus qu’en 2018. Pour arriver à ce chiffre, les experts se sont basés sur 1 433 indices de présence collectés (empreintes, poils, crottes, photos, dommages, etc.), soit 21 % de plus qu’une année auparavant. 349 attaques sur le cheptel domestique ont été recensées en Ariège (surtout), dans les Hautes-Pyrénées, en Haute-Garonne et dans les Pyrénées-Atlantiques. 1 173 animaux ont été tués ou blessés l’an dernier, notamment à cause de trois gros dérochements, contre 516 en 2018. Le document précise aussi que ces chiffres sont « une sous-estimation de la prédation réelle, car les dégâts indemnisés au bénéfice du doute ne sont pas comptabilisés ». « Entre les brebis prédatées dans les zones escarpées, les cadavres nettoyés par les vautours ou les éleveurs qui ne déclarent pas la prédation, il y a à peu près autant de brebis disparues que de brebis officiellement attaquées, estime Franck Watts, éleveur ariégeois et référent sur l’ours pour la FNO. C’est une légende que l’ours est un omnivore opportuniste, c’est clairement un carnassier ! »

Des mesures d’alerte et d’effarouchement inefficaces

Quant au dispositif d’alerte, l’éleveur les juge peu opérationnel. « Entre la déclaration, l’intervention des gardes, l’enregistrement et l’envoi d’un SMS, il peut se passer deux à trois jours et l’ours peut avoir fait des kilomètres… » Les effarouchements testés en fin d’année dernière ne semblent pas non plus être efficaces. « Il faudrait effaroucher avec des tirs non-létaux partout en même temps, estime Franck Watts. Sinon, on ne fait que reporter le problème d’une estive à l’autre. Surtout que l’effarouchement arrive trop tard, une fois que l’ours a déjà pris goût aux brebis… »

Les plus lus

Pâturage tournant dynamique
"Avec 100% de pâturage tournant dynamique pour notre troupeau ovin, nous sommes en phase avec le changement climatique"
Julie et Thimoléon Resneau sont éleveurs de brebis allaitantes à Pomy dans l’Aude depuis 2006. Leur troupeau de Rouge du…
2024, année des noms en "V" : des idées amusantes pour vos chiens, béliers et brebis préférées
 Attribuer une lettre initiale aux prénoms chaque année permet de savoir facilement l’âge d’un animal, qu’il s’agissent de…
Darius Filipiak, 29 ans, s'est installé dans le Lot après un CS ovin et plusieurs expériences professionnelles en élevage ovin.
« J’arrive à vivre avec mes 250 brebis, élevées en plein air intégral »
Darius Filipiak, 29 ans, passionné par l’élevage de brebis, s’est installé en 2019, à Montcuq dans le département du Lot, avec…
Alexis et Jean Gratton, deux des cinq associés du Gaec Le Pay : « Notre objectif aujourd’hui est de développer la vente de reproducteurs, en maintenant la vente directe, ...
« Nous calons un planning pour des agneaux toute l’année »
Au Gaec Le Pay, l’utilisation de la Charmoise et le désaisonnement lumineux ont permis de produire des agneaux toute l’année en…
Benoit Toutain, 17 ans et originaire de l'Oise, a été sacré meilleur jeune berger 2024 lors de la finale des Ovinpiades, le 24 février, à Paris.
Salon de l’Agriculture : Le meilleur berger de France 2024 vient de l’Oise
Le champion de la 19e édition des Ovinpiades, Benoît Toutain, est originaire de l’Oise et possède déjà son propre troupeau.
Un voyage en hiver
Un  voyage en hiver a reçu le grand prix du jury du festival pastoralisme et grands espaces.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre