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Raccourcir les luttes d’automne

Reporter une période de lutte, c’est prendre des risques si elle doit être avancée l’année suivante.
Reporter une période de lutte, c’est prendre des risques si elle doit être avancée l’année suivante.
© Ciirpo

« Des lots homogènes pour des rations ajustées »

 

 
Laurence Sagot, institut de l’Élevage/Ciirpo
Laurence Sagot, institut de l’Élevage/Ciirpo © Ciirpo

 

La durée des luttes structure le travail tout au long de l’année. Et plus elle est courte, plus l’allotement des brebis selon leur stade est facile à ajuster. Des économies d’aliments concentrés sont alors possibles. En automne, deux cycles de lutte, soit 35 jours, apparaissent comme un bon compromis. Pour mettre toutes les chances de son côté, les brebis doivent être en état en début de lutte (note 3 minimum sur une grille de 0 à 5) ou bien en reprise de poids. Les béliers doivent également être en pleine forme et nombreux (un pour 50 brebis maximum). Une étude est en cours avec des luttes d’une durée d’un cycle seulement. Les premiers résultats indiquent des taux de fertilité de 80 à 87 %. Ce manque à gagner doit alors être compensé par un constat de gestation et une remise en lutte rapide des brebis. Mais attention, si vous souhaitez raccourcir la durée des luttes, il est important de cibler la période où il y a le plus d’agnelages et d’avancer un cycle par an maximum.

Reporter les luttes ?

Face à l’augmentation du coût des matières premières et au manque de stocks fourragers qui se profilent, certains éleveurs se posent la question de reporter les périodes de lutte des brebis habituellement luttées en été à l’automne. Or, cette stratégie peut s’avérer risquée. En effet, si le report des luttes n’est prévu que pour cette année, il faut s’assurer que les brebis pourront facilement retrouver leur cycle habituel sans dégrader les résultats de reproduction. Pour ce faire, une récente étude a montré que pour des luttes de printemps ou de début d’été, un intervalle minimum de 160 jours entre la mise bas précédente et la lutte était nécessaire pour assurer au moins 60 % de fertilité.

Par ailleurs, ne pas mettre les brebis à la reproduction cette année nécessite un calcul économique personnalisé. Dans la majorité des cas, le produit des agneaux même avec des marges réduites reste plus intéressant que l’absence de ventes. En effet, cette dernière n’allège pas toutes les charges fixes de l’exploitation.

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