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La question à
Quels sont les avantages d’une organisation de producteurs non commerciale ?

Frank Dieny, président de l’OPNC Ciel d’Azur, région PACA © A. Villette
Frank Dieny, président de l’OPNC Ciel d’Azur, région PACA
© A. Villette

« Actuellement, 11 organisations de producteurs non commerciales (OPNC) comptent un peu moins de 10 % de l’effectif français de brebis allaitantes. C’est une autre forme d’organisation collective où l’éleveur reçoit directement le paiement de l’aval. Contrairement aux idées reçues, elles ne sont pas forcément liées à des marchés et une grosse part des volumes est liée à une contractualisation tripartite entre les éleveurs, l’organisation et l’aval. L’OPNC s’engage à organiser l’apport d’un certain volume global avec un étalement collectif de la production. L’éleveur s’engage à apporter au moins 70 % de sa production à trois chevillards du collège acheteur. En contrepartie, l’aval garanti un certain niveau de prix.

Pour adhérer à une OPNC, nous demandons un droit d’entrée et une cotisation annuelle. Mais contrairement à une OP commerciale, nous ne demandons pas à l’éleveur d’investir dans du capital social. Les OPNC sont aussi souvent de tailles plus modestes que les coopératives, ce qui peut faciliter l’échange entre éleveurs et créer de l’émulation pour progresser dans son élevage. Comme les coopératives, les OPNC offrent des services à leurs adhérents comme l’achat groupé de béliers ou de matériels, le conseil technique, ou la réalisation des déclarations PAC comme cela se fait à l’association Ciel d’Azur. L’éleveur n’a pas l’obligation d’apporter tous ses agneaux et il peut continuer à vendre localement à des bouchers par exemple. Mais le fait de pouvoir choisir entre trois opérateurs pour vendre ses agneaux le contraint à s’impliquer beaucoup plus dans la commercialisation. Des OPNC sont d’ailleurs présentes aussi sur certains marchés. Cela laisse la place à de la concurrence et crée une saine dynamique commerciale. Je pense à ce titre qu’il faudrait au moins une OPNC par région même si le seuil de reconnaissance par le ministère est trop haut, avec un minimum de 40 000 agneaux et 50 éleveurs, pour créer une OPNC de toutes pièces.

La diversité d’OP, commerciale et non commerciale, permet d’aller recruter parmi les éleveurs non organisés car chacun peut trouver une formule qui s’adapte à ses besoins. Représentées au sein de la FNO, les OPNC sont également très impliquées dans les signes officiels de qualité ou dans la dynamique de la filière ovine. À la manière d’Elvea en production bovine, nous aimerions aller plus loin sur la structuration nationale en travaillant sur des contrats types et des cartes de service semblable. »

Des éleveurs qui s’investissent dans la commercialisation

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