Quelles évolutions observez-vous dans les relations entre l’homme et l’animal ?


" Avec la disparition dans les villes des animaux sauvages et des bêtes au travail, l’homme urbain ne connaît plus que deux types d’animaux. Il y a d’abord l’animal domestique qui occupe la meilleure place sur le canapé familial. Cet animal aristocrate s’oppose à l’animal prolétaire, celui qui est dénoncé par les vidéos pirates des abattoirs mises en ligne par l’association L214. L’animal d’élevage y est alors forcément vu avec le prisme affectif de l’animal de compagnie.
Avec les animaux de compagnie, nous échangeons notre affection contre la leur. Aux animaux domestiques, que nous élevons depuis 11 000 ans pour qu’ils nous donnent leur viande ou leur lait, nous devons offrir protection, nourriture et conditions de vie adaptées à leur espèce. Pour moi, il n’est pas question de leur donner un quelconque droit de « citoyenneté » de notre République.