Aller au contenu principal

Ovins 27 fusionne avec Cap Seine

En Normandie, la coopérative Ovins 27 a entériné sa fusion avec Cap Seine, de quoi pérenniser l’avenir de la filière ovine dans la région.

En finalisant sa fusion avec Cap Seine le 3 décembre dernier, la coopérative Ovins 27 voit enfin le bout du tunnel. En perte de volume depuis 2012, la coopérative a aussi dû faire face à des problèmes de personnels et ne parvenait plus à faire face à toutes ses charges. Un partenariat avec Cap Seine mis en place en 2014 a permis de soulager la structure de la gestion administrative, comptable et technique. La coopérative semble également avoir arrêté l’hémorragie dans les adhérents. « Après les résultats catastrophiques de la campagne précédente, nous avons retrouvé l’équilibre » se félicite Philippe Dubuisson, trésorier. Une étape nouvelle a été franchie avec l’arrivée en septembre d’une technicienne ovine à Cap Seine pour assurer le suivi technique des élevages.

« Ce projet de fusion a fait l’objet de beaucoup de discussions, reconnaît Pierre Bigneaux, président d’Ovins 27. Nous engageons les adhérents sur une nouvelle voie, donc nous ne devions pas prendre de risque, mais l’entente a toujours été très bonne avec Cap Seine ». « L’objectif d’une coopérative n’est pas d’avoir des associés mais des adhérents » complète François Bloc, responsable des productions animales chez Cap Seine pour expliquer la volonté d’aller jusqu’à la fusion. Avec 3 700 adhérents, éleveurs bovins et producteurs de grandes cultures, légumes et pommes de terre sur la Normandie, la Picardie et l’ouest Bassin parisien, Cap Seine s’est tout de suite montrée intéressée pour rajouter l’ovin à sa palette de production.

Des opportunités pour la filière ovine avec le réseau de techniciens terrains

Pour Ovins 27, la solution offerte par Cap Seine est intéressante car « on rayonne sur le même bassin de production ». La coopérative a souhaité ainsi préserver une forte proximité avec le terrain. « La filière ovine va pouvoir profiter du réseau de techniciens généralistes terrains de Cap Seine. Ces agents qui passent sur les exploitations connaissent les agriculteurs et sont informés des installations ou départ en retraite, et des possibilités de création ou développement de troupes. Ils peuvent donc identifier des opportunités pour la filière ovine » raisonne Pierre Bigneaux. Tombée à 19 500 agneaux commercialisés en 2014-2015, la coopérative espère retrouver 7 000 à 8 000 agneaux supplémentaires dans les années à venir.

Le choix de Cap Seine correspond aussi à la volonté de préserver le potentiel d’abattage sur le territoire en continuant à faire abattre 70 % des agneaux à l’abattoir Socopa de Neubourg dans l’Eure. Ensemble, les deux structures souhaitent aller chercher plus de valeur ajoutée pour la filière ovine avec notamment la certification de conformité Carrefour et l’Agneau de nos régions mais aussi de nouvelles filières en réflexion. « Il y a des marchés aval plutôt porteurs et demandeurs pour l’agneau français et local » analyse François Bloc. Pour cela la coopérative a besoin d’agneaux toute l’année.

Les plus lus

Damien Fraysse, 33 ans, se félicite de l'orientation prise par le Gaec. L'atelier laitier permettra à la sœur de celui-ci de s'installer en 2023.
Des brebis allaitantes aux laitières pour gagner plus
Francis et Damien sont les deux associés du Gaec Fraysse des Camps dans le Lot. Le père et le fils ont fait le pari, il y a deux…
Revivez le Grand Ring du Salon de l'Agriculture 2023 en replay
Le Salon de l'agriculture de Paris a retransmis en direct puis en replay les animations du Grand Ring tout au long de l'évènement…
Le chiot doit être familiarisé avec les humains. Ceux-ci doivent pouvoir toucher les différentes parties du corps du chien sans susciter de crainte ou d'excitation.
Les sept points à vérifier pour choisir le bon chien de protection
L’achat d’un chien de protection n’est pas anodin, et comme pour tout autre animal, il est nécessaire de vérifier que sa…
Revivez le ring ovin du Salon de l'Agriculture 2023 en replay
Le Salon de l'agriculture de Paris a retransmis en direct puis en replay les présentations, concours et animations du ring ovin…
Avec son équipe du Super U de Prissé (Saône-et-Loire), Jérôme Saint-André propose de nombreuses préparations bouchères qui séduisent jeunes et moins jeunes.
« En cinq ans, nous avons triplé le nombre d’agneaux vendus dans notre magasin »
Chef boucher du Super U de Prissé, en Saône-et-Loire, Jérôme Saint-André a fortement développé le rayon boucherie en quelques…
La prédation par le loup impacte fortement les résultats économiques de l'exploitation.
Vers une réduction de statut de protection du loup
  Depuis 1992, les loups sont de retour en France. Les conséquences sur les activités d’élevage et la ruralité sont nombreuses et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre