Aller au contenu principal

communication
Made in Viande pour partager sa passion et son quotidien

Le 17 mai dernier, à l’occasion des rencontres Made in Viande, Stéphane Demont et des élèves des Vaseix (87) ont montré aux consommateurs la réalité de l’élevage ovin. Visite accompagnée.

Quatorze heures. Les visiteurs commencent à arriver sur le Domaine de Combas où cinq élèves en BTSA technico-commercial au lycée agricole des Vaseix (Haute-Vienne) ont organisé des journées porte ouverte à l’occasion des rencontres Made in Viande au gaec de Combas à Vicq-sur-Breuil dans la Haute-Vienne. Stéphane Demond, l’éleveur, accueille chaleureusement les curieux et compte bien partager sa passion. Avec son associée Laurent Lagrange, ils élèvent environ 150 vaches limousines et 120 brebis rouge de l’ouest. La dizaine de visiteurs, des familles de la région et des proches des élèves, sont venus principalement par curiosité afin "d’en savoir plus sur l’élevage". Ils souhaitaient aussi comprendre mieux le quotidien d’un éleveur et les contraintes auxquelles il pouvait être confronté. Ils ont donc pu découvrir le troupeau bovin et se faire expliquer des rudiments de génétiques en élevage avec l’exemple du gène "sans corne". Au gaec Combas, 90 % du troupeau possède ce gène qui permet d’avoir des animaux sans cornes et ainsi d’éviter l’écornage.

Comprendre le quotidien d’un éleveur

Après une visite des installations bovines, les curieux ont pu se rendre à la bergerie. Les 120 rouges de l’ouest sont en extérieur pratiquement toute l’année sur les 400 hectares de l’exploitation, sauf pendant trois semaines au moment des agnelages « afin d’éviter les attaques de renard sur les agneaux encore petits ». Les visiteurs semblaient d’ailleurs ravis de découvrir ces agneaux, certains d’entre eux ont même pu les nourrir au biberon, une expérience qui les a enchantés. Mais pour Stéphane Demond, ces journées sont surtout l’occasion de partager avec le grand public. « Je suis un grand parleur et j’aime expliquer mon métier. Pour moi, c’est le meilleur moyen de donner une bonne image de l’élevage. Généralement, les gens sont curieux et manque de connaissance. Il est donc important de les accueillir et de partager avec eux ». Pour Stéphane, il y a d’ailleurs une vraie demande des consommateurs pour « comprendre et de découvrir les métiers de l’élevage ». L’éleveur accueille d’ailleurs régulièrement des groupes d’enfants de la région afin de leur parler de son métier. « Souvent, ce sont des enfants de la région qui passent à côté de l’exploitation sans la connaître. Là, ils peuvent la découvrir et comprendre ce qu’ils voient tous les jours ». Même si pour l’éleveur le métier n’est pas " toujours facile", il s’estime chanceux de le faire et "aime partager sa passion et son quotidien avec les consommateurs.

Ne pas répondre directement aux détracteurs

Les rencontres Made in Viande sont donc l’occasion de faire de la communication positive et de contrecarrer la communication anti-viande. Pour Xavier Nicolle, d’Interbev Nouvelle-Aquitaine, ces rencontres sont "bien plus efficaces que de répondre directement aux anti-viande via les réseaux sociaux. Aujourd’hui, j’ai fait le tour des exploitations ouvertes à l’occasion de ces rencontres, j’ai tweeté et partagé sur les réseaux sociaux. La convivialité qui émane de ces journées est bien plus parlante que de répondre directement aux tweets, parfois haineux, des anti-viande". Selon lui, la réponse directe "n’est pas la bonne solution car on se retrouve généralement face à un mur et ce n’est pas ces gens qu’il faut convaincre mais tous les autres. Il ne faut pas donner l’impression d’être sur la défensive mais plutôt de s’ouvrir aux citoyens et de diffuser les informations ".

Ne pas chercher à justifier les mauvais comportements

Intebev propose d’ailleurs aux éleveurs et aux acteurs de la filière des formations aux réseaux sociaux afin que tous puissent communiquer sur leur travail « et pas seulement à l’occasion des rencontres Made in Viande ». Il ajoute aussi qu’il est important de ne pas essayer « de justifier des mauvais comportements quand il y en a. Ces actions doivent être punies et les mauvais traitements ne font pas plaisir aux éleveurs, bien au contraire ! » Ces journées sont l’occasion de faire découvrir tous les aspects de la filière élevage. Pour rester en contact toute l’année avec le grand public, Stéphane Demont a fait le choix de la vente directe. « Comme ça, je peux expliquer à tous mes clients comment mes agneaux sont traités et moi j’aime bien savoir où finissent mes animaux et qu’ils seront appréciés par des consommateurs avertis ». Après la visite de l’exploitation, les visiteurs, ravis de cette découverte, ont pu déguster la viande produite sur l’exploitation. Un point final convivial pour clôturer cette journée de découverte !

Faire de la communication positive sur l’élevage

Aller à la rencontre des consommateurs

Partout en France, la filière élevage et viande a donné rendez-vous au grand public du 17 au 21 mai 2017 pour la troisième édition des rencontres Made in Viande. L’événement festif organisé par Interbev a permis aux professionnels d’ouvrir leurs portes et de partager leurs savoir-faire, leurs valeurs et leur quotidien. Tous les acteurs de la filière se sont donc mobilisés afin de répondre aux questions des consommateurs sur les pratiques d’élevage, les conditions d’abattage, etc. Les professionnels ont eu à cœur de faire découvrir leur lieu de travail. Cette année, 622 portes se sont ouvertes partout en France dont 175 élevages, 10 marchés aux bestiaux et centres de tri, 64 entreprises de viande, 276 boucheries et triperies artisanales, 61 boucheries en grande surface et 36 restaurants. Ces rencontres sont l’occasion de répondre par une communication positive aux messages anti-viande. De nombreux établissements scolaires ont également participé aux rencontres avec 65 visites d’écoles primaires, 20 visites de collèges, 26 visites de lycées et neuf visites d’autres établissements. La découverte de tous maillons de la filière est en effet le meilleur moyen de donner une bonne image de la filière. Les rencontres Made in Viande sont une réponse aux attentes des consommateurs qui s’interrogent de plus en plus sur le contenu et la qualité de leurs assiettes.

Les plus lus

<em class="placeholder">Eleveur conduisant ses brebis au pâturage.</em>
« Les Ovinpiades m'ont permis de faire ma place dans la filière ovine »
« J’ai un CV complet », c’est par ces mots que nous avons terminé l’entretien avec Benjamin Piot, meilleur jeune berger…
<em class="placeholder">Olivier Maurin</em>
Les mille vies d’un passionné de la brebis et du pastoralisme
Éleveur transhumant du Béarn et fervent défenseur du monde pastoral, Olivier Maurin participe à l’amélioration de la race basco-…
<em class="placeholder">Vincent Pons, 26 ans, éleveur de brebis dans le Lot</em>
« Le métier de sélectionneur ovin est devenu une passion »
Vincent Pons, 26 ans, s’est installé en 2021 en Gaec avec son père, avec 850 brebis Causses du Lot en sélection, à Boussac…
<em class="placeholder">Marion Morel, Antonin Bourgis, Léo Péry, Alban Lambert et Jules Fosseprez</em>
Dans l’Aisne, les éleveurs ont aussi leurs Ovinpiades
Cinq élèves du lycée agricole de Vervins ont organisé les Ovinpiades des Maîtres bergers en février. Un moment convivial et…
<em class="placeholder">Brebis au pré, en train de manger des feuilles d&#039;arbre au sol.</em>
Faire la feuille : une pratique adaptée aux ovins à besoins faibles et modérés
En complément d’un apport de foin, « la feuille » complète la ration des brebis peu exigeantes, à l’entretien, taries,…
<em class="placeholder">Engraissement des agneaux au nourrisseur</em>
Coût des rations : des différences importantes en ovin
Les conseillers ovins des chambres d’agriculture Paca et les techniciens de la filière régionale ont mis au point un outil de…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre