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Les vidéos interrogent sur le respect des animaux dans les abattoirs

Les images de maltraitance dans les abattoirs ont accéléré la mise en place d’une stratégie nationale sur le bien-être animale et la création d’une commission d’enquête parlementaire.

La diffusion de trois vidéos filmées en caméra cachée par l’association L214 dans les abattoirs d’Alès (14 octobre), du Vigan (23 février) et de Mauléon-Licharre (29 mars) a soulevé l’indignation du grand public, des médias, des professionnels et du ministre de l’Agriculture. Ces images montrent une maltraitance envers les animaux et un non-respect de la réglementation sur le bien-être animal. Les industriels de la viande ont rappelé le 31 mars qu’« en aucun cas ces actes inadmissibles » constituent « une généralité en France ».

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a demandé une inspection de tous les abattoirs de boucherie qui a commencé début avril et doit finir le 30 avril. Il a par ailleur lancé le 5 avril une « stratégie bien-être animale » à l’horizon 2016-2020, constitué de vingt actions, qui devait initialement être présenté lors du Salon de l’agriculture mais reporté pour cause de crise. Ce plan comporte entre autre la création d’un centre national de référence sur le bien-être animal et la création de la notion de délit pour les directeurs d’abattoir avec sanction pénale en cas de maltraitance avérée. Ce changement juridique aura également pour effet de protéger tout « lanceur d’alerte », employé de l’abattoir, qui informerait sur des pratiques contestables. Le ministre propose également de mettre en place un accompagnement psychologique pour les salariés des abattoirs.

Le bien-être aussi important que la sécurité sanitaire

Soutenant cette stratégie sur le bien-être animal, la FNSEA milite pour « la transparence de nos pratiques » et demande « aux acteurs de l’abattage d’apporter les garanties de pratiques responsables en s’appuyant sur les contrôles vétérinaires et en renforçant en interne le rôle du référent protection animale. » « On est très irrités de voir que nos efforts peuvent être compromis par le maillon faible qu’est l’abattage », regrette Christiane Lambert de la FNSEA. Qui souhaite que les autres maillons de la filière s’engagent dans des projets de charte de bien-être. « Le bien-être animal en abattoir, c’est aussi important que la sécurité sanitaire ».

L’assemblée nationale s’est aussi emparée du sujet avec la création d’une commission d’enquête parlementaire « sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français ». Cette commission, portée par le député de Charente-Maritime Olivier Falorni, vise à analyser les moyens de contrôle des règles sanitaires et des conditions de mise à mort. Les premières auditions devraient commencer fin avril.

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