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Les strongles gastro-intestinaux font de la résistance ! (mettre picto santé animale..........................

Comme pour les antibiotiques, une utilisation massive des molécules anthelminthiques entraîne l’apparition de résistance des parasites gastro-intestinaux. Contrer cette résistance est encore possible, mais il faut modifier ses pratiques dès maintenant !

Des tests simples à partir de prélèvements de crottes sont possibles si vous avez un doute sur l’efficacité d’un produit. © Ciirpo
Des tests simples à partir de prélèvements de crottes sont possibles si vous avez un doute sur l’efficacité d’un produit.
© Ciirpo

En dépit d’un choix très large de molécules chimiques à activité anthelminthique, notre arsenal thérapeutique se limite en réalité à quatre grandes familles de produits (voir encadré). Et l’utilisation massive et systématique de ces produits a entraîné l’apparition de résistance dans les populations de parasites gastro-intestinaux. À l’heure actuelle, les trois espèces majeures de strongles gastro-intestinaux ont développé des résistances aux benzimidazoles. C’est le cas dans les cinq élevages laitiers étudiés sur cinq dans les Pyrénées-Atlantiques ou en Aveyron et dans les quatre élevages allaitants sur cinq en Limousin. Cela signifie que dans les élevages concernés, les benzimidazoles, quels qu’ils soient, ne sont plus efficaces et doivent être remplacés par des produits appartenant à une autre famille. Des résistances au lévamisole, à l’ivermectine et à la moxidectine apparaissent également dans notre pays.

Un état des lieux des résistances dans votre élevage est possible

Des tests simples et peu onéreux sont disponibles pour évaluer la résistance aux différentes familles d’anthelminthiques. Ces tests sont basés sur des analyses coprologiques avant et après traitement. On peut ainsi calculer un pourcentage de réduction de l’intensité d’excrétion d’œufs dans les matières fécales après le traitement. Pour ces tests de résistance, on peut proposer maintenant de réaliser des coprologies de mélange plutôt que des analyses coprologiques individuelles afin de minimiser les coûts.

Pour les molécules chimiques qui sont toujours efficaces dans votre élevage, il convient de faire en sorte que leur efficacité perdure le plus longtemps possible. Pour cela, le plus important est de limiter le nombre de traitements par an, ce qui revient à diminuer la pression de sélection qu’on exerce sur les populations de parasites. Bien évidemment, il ne s’agit pas de laisser les animaux sans protection, il s’agit plutôt de traiter à bon escient, c’est-à-dire de répondre à ces deux questions : quel lot d’animaux dois-je traiter en priorité ? Et quand ? Cette nouvelle approche nécessite de s’appuyer sur un minimum d’analyses qui vont être réalisées à des moments clés de la vie du troupeau : avant la lutte, avant l’agnelage, à la rentrée en bergerie par exemple.

Quatre grandes familles de produits

L’arsenal thérapeutique contre les strongles gastro-intestinaux se limite à quatre grandes familles de produits : les benzimidazoles, les imidazothiazoles comme le lévamisole, les salicylanilides et les endectocides comme l’ivermectine et la moxidectine.

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