Les moyennes des élevages suivies avec Teovin
Constituée par les techniciens des organisations de producteurs ovines et des chambres d’agriculture, la base de données Teovin contient les résultats techniques et économiques de près de 2 000 élevages pour 747 000 brebis. Après avoir écarté les cas trop particuliers, l’Institut de l’élevage a analysé les données de 2016 de plus de 1 700 élevages.
Il en ressort que la productivité des brebis est fortement influencée par les contraintes du milieu naturel. Ainsi 90 % des élevages dépassent le seuil d’un agneau par brebis dans les zones céréalières à bon potentiel, alors que c’est seulement le cas dans 30 % des élevages de haute montagne. L’importance des systèmes ovins-cultures dans les zones céréalières explique celle de la consommation de concentré par kilo produit : 60 % des élevages sont à plus de 10 kg de concentrés par kilo de carcasse produit en zone céréalière à bon potentiel, et plus de 30 % en zone à potentiel moyen. Dans les systèmes pastoraux de haute montagne, moins de 10 % des élevages se situent au-delà de ce seuil. La moyenne étant à 8,1 kilos de concentrés consommés par kilo de carcasse produit.
Avec une seule période principale d’agnelage, les résultats moyens de productivité sont très proches, avec un taux de productivité numérique autour de 112 %. Avec deux périodes d’agnelage, la possibilité de rattrapage des vides permet de taux de mise bas et de productivité supérieurs. L’accélération du rythme de reproduction se traduit par des taux moyens de mise bas de plus de 100 %, et un taux de productivité proche de 150 % pour le groupe de ceux qui pratiquent trois agnelages en deux ans.