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Le loup inquiète les éleveurs ovins lait

Alors que la présence du loup en Aveyron ne semble plus faire de doute, les éleveurs continuent de marteler son incompatibilité avec le pastoralisme et réclament des tirs de défense.

Même si les résultats des analyses ADN ne sont pas encore arrivés pour le confirmer, difficile désormais de mettre en doute la présence du loup en Aveyron. L’animal vu et photographié d’un côté, et ayant commis des attaques de l’autre possède toutes les caractéristiques de canis lupus. Dans une zone où les activités d’élevage et pastorales ont contribué à façonner ces paysages classés au patrimoine mondial de l’Unesco, les éleveurs sont formels : la présence du loup est incompatible avec le pastoralisme. Et ne manquent pas d’argument pour le démontrer. « Le lait de nos bêtes qui se nourrissent dans la nature est utilisé pour fabriquer le roquefort. Or si nous ne pouvons plus les laisser dehors, cela signifie que le fromage pourra être produit n’importe où » s’inquiète Laurent Reversat, porte-parole de la Confédération Paysanne.

L’effarouchement ne fait qu’envoyer le loup chez le voisin

« Nos systèmes, vu la contrainte de la traite, et les fortes températures l’été imposent de faire du pâturage nocturne, sur des parcours éloignés et d’avoir souvent plusieurs lots sur des parcelles distinctes, précise Thierry Agrinier, président de la section ovins lait de la FDSEA de l’Aveyron. La végétation buissonnante et les brouillards fréquents, rendant la surveillance des troupeaux extrêmement difficile. Et avec les sols caillouteux, la pose de clôtures s’avère très compliquée et coûteuse. De plus, vu la densité d’élevages dans notre zone, les tirs d’effarouchement ne feraient que l’envoyer chez le voisin ». Très coûteux, et quasi impossible donc de protéger efficacement les troupeaux. C’est le sens d’un argumentaire porté par la chambre d’agriculture à la préfecture pour avoir l’autorisation de recourir directement aux tirs de défense. Ce dossier devrait être transmis à la Dreal. Si elle reconnaît les troupeaux non protégeables dans la zone, des tirs de défense pourraient être autorisés.

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