L’année économique ovine est parue
L’Institut de l’Élevage a sorti avec la CNE son dossier économique spécial ovin. Ce dossier de 40 pages, riches en données, graphes et analyses, reprend les faits marquants de l’année 2015. Le cheptel reproducteur continue de baisser de 3 % pour les allaitants et 2 % pour les laitiers. La FCO a affecté les échanges d’ovins vivants et laisse planer la menace d’une baisse des performances technico-économiques pour 2016… Côté marché, la consommation a souffert du recul des importations malgré la stabilisation de la production nationale. Côté prix, la valorisation des agneaux à l’abattoir a été handicapée par un prix des peaux en chute. Points positifs cependant, les charges ont elles aussi reflué et le prix du lait de brebis a pu être revalorisé.
Des estimations de revenus à la hausse
Le calcul des estimations de revenus laisse présager des hausses comprises entre 2 000 et 7 000 euros de revenu courant avant impôt par UMO avec, cependant, des disparités entre systèmes. La baisse du prix des intrants profite globalement aux ovins viande fourragers assez intensifs. À cela s’ajoute, pour les systèmes pastoraux, l’augmentation prévue des aides Pac et, pour les systèmes mixtes avec grandes cultures, des ventes prévues en hausse. L’augmentation de revenu est plus limitée dans les systèmes ovins-bovins ou le bénéfice de l’atelier ovin compense les pertes sur l’atelier bovin. Dans le rayon de Roquefort, la production de lait estimée à la hausse tire les revenus vers le haut. Dans le bassin pyrénéen, c’est la revalorisation des aides qui explique aussi pour moitié la hausse des revenus.