La Chine, premier importateur de viande ovine
La Chine a stabilisé ses importations en 2016 mais reste stratégique dans le marché mondial de la viande ovine.
Malgré une nouvelle hausse de la production intérieure, les importations chinoises de viande ovine se sont stabilisées en 2016. Ces dernières années, les abattages d’ovins chinois ont fortement augmenté. En 2015, cette hausse de production indigène et le tassement de la demande intérieure ainsi que l’existence d’importants stocks congelés avaient provoqué la chute des importations chinoises. En 2016, la demande chinoise à l’import se serait stabilisée grâce à un regain de consommation intérieure. Les importations se sont ainsi stabilisées à 220 000 tonnes équivalent carcasse (téc) en 2016 soit 0,5 % de moins qu’en 2015. La Chine reste ainsi le premier importateur mondial de viande ovine. Cependant, on constate des évolutions contrastées selon les provenances. La Nouvelle-Zélande a fortement profité depuis janvier 2016 de droits de douane nuls pour l’export de viande ovine et a ainsi pu maintenir ses envois (139 000 téc soit - 0,4 % par rapport à 2015). Les achats en provenance d’Australie se sont en revanche repliés de 2 % pour passer à 80 000 téc.
Des achats de morceaux à faible valeur ajoutée
Les achats chinois portent aujourd’hui essentiellement sur des morceaux à faible valeur ajoutée. En effet, en Chine, la viande ovine est traditionnellement consommée en tranche fine ou en brochette, plats qui s’accommodent bien avec des morceaux relativement gras et à la viande d’ovins adulte, dont le goût, plus fort, est très apprécié. La valeur unitaire des imports reste ainsi relativement faible (2,57 USD/kg équivalent carcasse) et elle recule par rapport aux années précédente. Malgré une stabilisation des volumes importés en 2016, la valeur totale des marchandises a donc chuté de 21 % par rapport à 2015 pour passer à 572 millions de dollars. Les exportateurs océaniens restent cependant confiants sur le développement de flux vers la Chine dans les années à venir, avec une place croissante pour des morceaux plus qualitatifs. Le développement de la classe moyenne chinoise, qui regarde avec envie le style de vie occidental, pourrait en effet permettre de diversifier les modes de consommation de viande ovine et d’accroître le besoin à l’import pour des morceaux plus qualitatifs. La Chine devrait donc rester un marché clé pour la viande ovine dans le futur et les opérateurs océaniens sont déjà à pied d’œuvre pour tisser des relations privilégiées durables avec la Chine.