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La campagne de vaccination FCO est lancée

Les résultats de surveillance faisant craindre un développement de la FCO cet été, la vaccination reste le moyen le plus sûr de protéger son cheptel.

Début avril, la quasi totalité du territoire français est en zone réglementée © Ministère de l'agriculture
Début avril, la quasi totalité du territoire français est en zone réglementée
© Ministère de l'agriculture

Au 7 avril, le nombre de cas déclarés de FCO en France avait atteint 237 dans 27 départements, dont 88 nouveaux cas détectés depuis le début de l’année. La zone réglementée couvre désormais la quasi-totalité du territoire français, hormis le nord, nord-ouest du pays. L’activité vectorielle étant ralentie l’hiver, certains départements ont pu être classés en zone saisonnièrement indemne, ayant démontré l’absence de moucherons piqueurs, via les piégeages, et l’absence de circulation virale via des dépistages sérologiques. « Ce statut a permis de bénéficier de dérogations à l’interdiction de sortie d’animaux de zone réglementée sans vaccination dans 27 départements, note Françoise Dion, vétérinaire conseil à Races de France. Mais avec la sortie de l’hiver, seuls neuf départements étaient encore en zone saisonnièrement indemne au 7 avril. » La surveillance vectorielle devrait se poursuivre, mais probablement avec un nombre de pièges réduits. Quant à la surveillance programmée sur cheptels sentinelles (bovins), elle doit être réfléchie puis déployée pour permettre de garantir le caractère indemne de la zone indemne et suivre la dynamique de la maladie.

La surveillance clinique reste primordiale

« Les résultats de la surveillance hivernale révèlent que moins de 20 % de la population bovine est immunisée, alerte Isabelle Tourette de GDS France. Le virus étant quasi identique à celui de 2008, il est probable qu’en l’absence d’une vaccination massive, la maladie prenne toute son ampleur cet été. Il est donc recommandé de vacciner les cheptels pour les protégerDe plus, être confrontés à une épidémie de sérotype 8 ne nous met pas pour autant à l’abri des sérotypes 1 et 4. La surveillance clinique, avec déclaration des suspicions reste primordiale. » Malgré quelques difficultés liées à la relative pénurie de vaccins, la campagne de vaccination a bien démarré pour les populations jugées prioritaires. 26 500 doses du vaccin Primun Bluetongue de Calier (une seule injection) ont été réservées aux ovins engagés dans un schéma de sélection génétique (centres d’insémination, stations et centres d’élevage) et 25 000 orientées vers le cheptel Corse. Les animaux des éleveurs ayant fait savoir à leur GDS leur souhait de vacciner pour protéger leur cheptel souche ont également été ciblés pour bénéficier du vaccin Bluevac de CZV (deux injections). Cela concernait 2 045 élevages détenant 365 000 ovins lors du sondage organisé par GDS France et la FNO fin 2015, mais la liste continue de s’agrandir. Au 7 avril, les GDS avaient reçu de nouvelles demandes concernant la vaccination de 250 000 ovins supplémentaires. L’entrée des Pyrénées-Atlantiques en zone réglementée laisse présager que ce nombre pourrait monter à 580 000 pour vacciner les troupeaux transhumants.

Les GDS transmettent les listes de cheptels à vacciner aux vétérinaires

Les demandes passées par les éleveurs à leurs GDS sont transmises régulièrement au niveau national pour être compilées et pour vérifier, selon l’évolution des stocks de vaccin, s’il est possible d’y répondre favorablement. Passée cette confirmation, les GDS transmettent les listes d’éleveurs souhaitant vacciner aux vétérinaires sanitaires. Ceux-ci passent commande des vaccins aux centrales au fur et à mesure et réalisent les vaccinations ou délivrent les vaccins aux éleveurs dans l’ordre d’arrivée de ces listes. L’achat des doses vaccinales est pris en charge par l’État et seuls les actes de vaccinations et éventuellement de prescription quand l’éleveur vaccine lui-même en dehors des mesures de police sanitaires seront à la charge des éleveurs. La vaccination peut être réalisée par l’éleveur lui-même mais doit être réalisée par le vétérinaire en vue d’une certification de la vaccination permettant la sortie de zone réglementée. La liste des animaux vaccinés, date de vaccination et vaccin utilisé (avec le numéro de lot) devront être inscrits au registre d’élevage. Au 7 avril, il restait 2,2 millions de doses de vaccin Mérial (destiné aux bovins), 2,5 millions de doses de vaccin CZV, et 42 000 doses de Calier. Mais quatre millions de doses supplémentaires de CZV sont attendues pour la fin avril, deux millions pour fin mai, de même que 120 000 doses de Calier.

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