« Je vends plus cher grâce à mes agnelages décalés »
Le Gaec de la Rimeize a décalé les agnelages de ses Blanches du Massif central pour vendre les agneaux à l’automne.

Dominique Pauc est éleveur en Gaec, avec sa femme Monique et sa fille Adeline, à Rimeize, en Lozère, à plus de 1 000 mètres d’altitude. Son troupeau de 380 brebis Blanche du Massif central est conduit en race pure en système un agnelage par an. L’éleveur profite de la capacité naturelle des races rustiques, et notamment de la Blanche du Massif central, à désaisonner. La lutte pour les brebis du Gaec se déroule en contre-saison, en février-mars et les agnelages ont lieu durant l’été, à cheval sur juillet et août. Les agneaux sont vendus du 15 octobre à fin novembre, bénéficiant ainsi d’une prime de désaisonnement interne à la filière mise en place pour inciter les éleveurs à produire des agneaux sur cette période de l’année, naturellement déficitaire en volumes.
Une prime de désaisonnement de 8 € par agneau
« Nous vendons nos animaux en IGP Agneau de Lozère Elovel avec la coopérative Celia. Les agneaux sont vendus jeunes et en carcasses légères (environ 15,5 kg de carcasse). Nous avons des prix de vente intéressants. Sur 2017, les agneaux nous ont été payés en moyenne 7 €/kg carcasse auxquels s’ajoute la prime de désaisonnement de 8 € par agneau vendu en IGP », indique Dominique Pauc, par ailleurs président de la section Blanche du Massif central à ROM Sélection. Les agnelles luttent à un an pour un agnelage en décembre.
Les luttes en fin d’hiver n’influencent pas les paramètres de reproduction. Ainsi, la prolificité du troupeau s’élève à 1,66 agneau par femelle et la fertilité, brebis et agnelles confondues, tourne autour de 95 %. Les brebis ont des carrières longues, fréquemment au-delà de 7-8 ans. Les croissances des agneaux sont élevées ; les mâles simples ont un PAT30 de 14 kg, la moyenne du troupeau est autour de 12 kg. La mortalité est contenue à 9 %, les deux tiers à la naissance.