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Deux jours pour la transmission d’exploitation

Afin de favoriser les reprises d’exploitations, la chambre d’agriculture de la Vienne a organisé deux journées de visites et d'échanges.

Les 20 et 21 avril derniers, la chambre d’agriculture de la Vienne organisait des journées autour de la transmission. Au programme : présentation de la région, de ses atouts et visites d’exploitation de cédants par des futurs porteurs de projets en élevage ovin ; une première pour la région. Caroline Martin, vice-présidente de la chambre d’agriculture et présidente du comité départementale ovin, a commencé en précisant que "si ces journées sont organisées, c’est parce que, dans la région, la transmission est un enjeu majeur pour le futur de l’élevage".

Découverte des élevages et du territoire

Première étape : présenter le territoire aux futurs installés. Jean Dufayé du comité de commune de Saint-Martin-l'Ars a vanté les structures présentes sur le territoire : crèches, écoles, etc. Il a aussi rappelé que "ce territoire avait besoin de ces jeunes pour répondre à la demande régionale de viande d’agneaux et de circuits courts". Il s’est dit prêt "à aider tout éleveur qui aurait la volonté de mettre en place ce type de circuit de distribution".

Il a aussi rappelé la présence dans le territoire d’un outil important dans la production ovine : l’abattoir Sodem-Covimo au Vigeant. En fin de matinée, les participants sont d’ailleurs allés visiter l’abattoir. Le directeur des achats, Jean-Marie Cruveilher, a lui aussi rappelé aux jeunes que le territoire et la filière avaient besoin d’eux. La visite a même pris un tournant politique quand il a appelé installés et futurs éleveurs à faire « attention à l’image qu’ils donneraient de la filière dans l’avenir et à être irréprochables afin de ne pas freiner son développement face aux attaques des associations comme L214 ».

Mettre en contact cédants et porteurs de projet

Durant un déjeuner convivial, cédants et porteurs de projets ont pu échanger. Certains cédants semblaient un peu désespérés quant à leur projet de vente d’exploitation, certains essayant depuis plus de trois ans de trouver un repreneur et envisageant de partir à la retraite en arrêtant simplement l’atelier ovin. Pour Benoît Martin de la chambre d’agriculture, "ces journées sont importantes afin de mettre en contact repreneurs et vendeurs". Les participants sont ensuite allés visiter deux exploitations à reprendre de la région. Ils ont d’abord visité l’exploitation de Jean-Michel et Ginette Mathieu. Les éleveurs veulent absolument trouver un repreneur pour leur cheptel « afin que le travail de toute une vie ne soit pas réduit à néant ». Ils auraient pu seulement vendre leurs terres pour les céréales. « Là, c’est certain, on aurait trouvé du monde » mais ils préféraient trouver un jeune prêt à continuer à faire tourner la bergerie et rentabiliser toutes les installations qu’ils ont mises en place : clôtures canadiennes, abreuvoirs… Jean-Michel Mathieu cherche d’abord à trouver quelqu’un à prendre en parrainage afin de transmettre son exploitation en douceur en laissant petit à petit des parts dans la société. Mais il compte rester vivre sur l’exploitation. Un point négatif pour certains porteurs de projets qui espéraient plutôt trouver "une exploitation clés en main".

Le vendredi 21 avril, les porteurs de projets ont suivi des circuits personnalisés afin de visiter une ou plusieurs exploitations à reprendre. Pour Benoît Martin, "ces journées sont un succès puisqu’elles ont rassemblé une dizaine de cédants et ont permis de faire découvrir des exploitations et un territoire à une dizaine de futurs éleveurs".

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