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L'astuce de Bruno Damiens, éleveur en Ardèche
Défricher l’ambroisie avec les brebis

Les parcs sont de petite taille pour accentuer la pression du pâturage pour bien désherber le terrain. © B. Damiens
Les parcs sont de petite taille pour accentuer la pression du pâturage pour bien désherber le terrain.
© B. Damiens

"Autour de mon exploitation, les champs sont envahis d’ambroisie après la moisson. En plus du fait qu’elle soit invasive, cette plante pose de sérieux problèmes d’allergie et chaque année, la communauté de communes se bat pour éliminer la plante. Depuis quelques années, j’ai essayé de faire pâturer mes brebis sur les champs après moisson. Et les résultats sont là ! J’ai mis 100 brebis sur six hectares pendant un mois et il n’y avait plus de trace d’ambroisie. Avec leurs sabots, les brebis piétinent et coupent les plants, sans permettre au pollen de se disséminer et je pose des petits parcs en filet pour augmenter la pression de pâturage et forcer les bêtes à manger l’ambroisie. Et, contrairement au pâturage tournant, le but ici est que les brebis raclent vraiment le terrain. Par contre, la plante n’a pas une valeur alimentaire très intéressante, je mets des brebis à l’entretien.

Pas de réaction allergique des brebis

Visiblement l’aspect allergénique de l’ambroisie n’affecte pas les brebis. Il n’y en a eu qu’une seule qui a présenté des signes d’allergie, je l’ai retiré du champ aussitôt et c’est passé. C’est un moyen simple et aussi efficace que les désherbants chimiques pour nettoyer les champs. Cependant, autant avec un traitement chimique que naturel, l’ambroisie réapparaît rapidement… Je prête mes brebis à mes voisins pour qu’ils puissent faire de même chez eux. Par contre, au niveau des politiques locales, l’idée n’a pas pris, bien que j’en parle régulièrement et depuis un certain temps. Pourtant, la solution est intéressante, les communes dépenseraient moins d’argent dans la lutte contre l’ambroisie en rémunérant les éleveurs pour le service rendu du pastoralisme. Au lieu de cela, l’ambroisie continue à coûter très cher à la société et notre travail n’est pas reconnu !"

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