Cotation Pic de Pâques moins élevé que les années précédentes
Après un creux saisonnier marqué en début d’année, lié notamment à l’afflux d’agneaux lacaunes engraissés sur le marché en période de consommation réduite, à la baisse du prix de la viande ovine importée et au prix plancher du 5e quartier, la cotation de l’agneau français est fortement remontée à l’approche de Pâques. Malgré le dynamisme de la consommation autour des festivités, elle n’est toutefois pas parvenue à ses niveaux des années précédentes. À 6,18 €/kg de carcasse la semaine précédant Pâques, le prix moyen pondéré des régions calculé par FranceAgriMer était ainsi bien inférieur aux pics atteints en 2016 (6,51 €/kg de carcasse la semaine avant Pâques), 2015 (6,8 €/kg de carcasse) et 2014 (6,85 €/kg de carcasse).
Royaume-Uni Hausse attendue des exportations en 2017
D’après les dernières prévisions publiées par AHDB – Beef & Lamb, les exportations britanniques de viande ovine devraient progresser de 6 % en 2017 par rapport à 2016, boostées par la hausse de la production et leur compétitivité accrue sur le marché européen liée à l’évolution du taux de change entre la livre et l’euro. L’automne 2016 très humide ayant retardé la finition des agneaux, les reports d’abattages sur 2017 ont en effet été importants au Royaume-Uni. Et malgré des performances de reproduction très moyennes, la hausse du cheptel reproducteur fin 2016 (+1 %/2015 à 14,8 millions de brebis et agnelles saillies) laisse espérer le maintien d’une production élevée au second semestre 2017, sachant que les poids carcasse sont attendus en hausse avec l’amélioration des conditions fourragères. La France reste la première destination des envois britanniques de viande ovine (52 % en 2016).
Nouvelle-Zélande Prévisions en baisse pour 2017
La poursuite du recul du cheptel reproducteur néo-zélandais (-5 %/2015 en juin 2016, à 18,06 millions de brebis) entraîné par la hausse du taux de réforme en raison de problèmes sanitaires (eczéma), la concurrence de l’activité bovin-viande, ou encore des sécheresses dans certaines régions, devrait pénaliser la production du pays sur la campagne 2016-2017 (oct. 2016 – sept. 2017). D’après Beef + Lamb New Zealand, les exportations néozélandaises de viande ovine devraient ainsi se replier de 4 % par rapport à la campagne précédente. Alors que les envois vers la Chine sont attendus stables par rapport à 2015-2016, les expéditions devraient à nouveau chuter vers l’Europe, d’autant que l’appréciation du dollar néo-zélandais par rapport à l’euro et à la livre rend les marchandises néo-zélandaises plus chères sur le marché européen. Les envois ayant baissé de seulement 1 % sur les six premiers mois de la campagne, le recul pourrait être plus marqué d’ici septembre 2017.