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Changement de stratégie pour la FCO sérotype 4

Face à la propagation de la fièvre catarrhale ovine de sérotype 4, les autorités sanitaires ont passé toute la France en une seule zone.

L'éleveur est désormais décisionnaire de la vaccination de ses animaux. © D. Hardy
L'éleveur est désormais décisionnaire de la vaccination de ses animaux.
© D. Hardy

Depuis le 1er janvier, la zone réglementée concernant la fièvre catarrhale ovine de sérotype 4 (FCO4) a été étendue à l’ensemble du territoire métropolitain français. Cette décision, prise par les services de sécurité sanitaires de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), est étayée par des arguments retraçant l’évolution rapide de la maladie. Il a été mis en évidence que la circulation virale en Haute-Savoie de la FCO4, détectée en novembre dernier sur un veau, est en réalité effective depuis mai 2017. Des cas ont ensuite été confirmés dans l’Ain, le Jura, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire et des suspicions fortes étaient en cours d’analyses mi-janvier en Isère, Loire, Savoie, Seine-et-Marne, Vienne et dans l’Yonne.

Les éleveurs à l’initiative de la vaccination

La DGAL a également noté de nombreux mouvements d’animaux provenant des périmètres interdits, avant que ceux-ci ne soient identifiés comme tel, vers plus de 1 000 élevages répartis dans 65 départements. Concernant la vaccination, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a rendu un avis recommandant la vaccination de l’ensemble des ruminants se trouvant en zone réglementée, et ce pendant au moins trois années successives. Au vu des stocks de vaccins actuellement disponibles et du nombre d’animaux à vacciner, cette mesure semble difficilement applicable et serait également très onéreuse à mettre en place. La vaccination est donc redevenue une démarche volontaire à l’initiative des éleveurs. Les doses de vaccin, mises gratuitement à disposition de ceux-ci, seront en outre attribuées en priorité aux ovins, très sensibles à la maladie, ainsi qu’aux animaux destinés à l’export et aux échanges avec les États membres de l'UE ou les pays tiers. De plus, les éleveurs qui ont effectué la première injection de la primo-vaccination avant le 21 décembre seront indemnisés pour la deuxième injection.

Pas d’impact sur les échanges avec l’Espagne et l’Italie

L’État a également relevé de nombreuses difficultés commerciales liées au zonage de surveillance mis en place, avec son lot de demandes de dérogation. Il s’est avéré très compliqué de restreindre les mouvements d’animaux internes au territoire. Ces considérations ont amené les services de l’État à abandonner la stratégie initiale d’éradication avec vaccination obligatoire et définition de zones interdites, de protection et de surveillance, pour décider l’extension de la zone réglementée à la France continentale entière. Cette décision a pour conséquence la libre circulation des ruminants sur tout ce territoire. La virulence du virus chez les ovins est importante et il est primordial que les éleveurs puissent vacciner leurs cheptels avant l’été et le retour en estive. Sur le plan commercial, grâce aux accords bilatéraux convenus avec l’Espagne et l’Italie, les échanges d’animaux avec ces deux États, qui représentent 80 % des débouchés pour les exports d’animaux français, ne seront pas impactés. Le maintien des exportations vers les pays tiers tels que l’Algérie est en cours de négociation.

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