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Achetez-vous vos agnelles de renouvellement ?

Pour faire grandir son troupeau et remplacer les brebis réformées, deux choix s’offrent aux éleveurs : l’autorenouvellement ou l’achat d’agnelles dans un autre élevage, voisin ou non.

Véronique et Stéphane Roux, éleveurs de 550 brebis Blanche du Massif central, en Haute-Loire

OUI ET NON

Nous avons agrandi le troupeau à mon arrivée sur l’exploitation en novembre 2020. Nous sommes passés de 400 mères Blanche du Massif central à 550 aujourd’hui, avec un objectif à terme de 650 têtes. Pour permettre ce fort accroissement en peu de temps, nous avons bénéficié d’un plan d’investissement sur trois ans mis en place par la région et à destination des sélectionneurs. Ainsi, la première année nous avons acheté 80 agnelles, issues d’un élevage avec une conduite similaire au notre, puis 20 la deuxième année et nous allons en acheter encore 20 autres cette année. C’est un bon coup de pouce, car avec les aléas climatiques qui semblent devenir trop réguliers, je ne suis pas sûre que notre trésorerie serait mise en priorité sur l’achat des agnelles. Pour la suite, nous allons miser sur l’autorenouvellement, il nous faut environ 150 agnelles par an. Nous gardons en premier les agnelles issues d’insémination, les filles de mères à béliers et les filles de mères à agnelles lorsqu’elles présentent de bons index.

Mathilde Parmentier, éleveuse de 150 brebis solognotes dans l’Indre

NON

Nous faisons le renouvellement du troupeau en interne, avec nos propres agnelles. Nous conduisons notre troupeau de 150 Solognotes en sélection. Les accouplements sont régis par une roue qui permet de mixer les différentes familles. Notre troupeau est d’ailleurs constitué de deux de ces familles, qui sont conduites ensemble toute l’année, sauf au moment de la lutte. Parmi les agnelles, nous réalisons un premier tri en fonction du phénotype, car la Solognote est toujours considérée comme une race menacée, nous cherchons donc à coller au plus près des standards de la race. Nous mettons ensuite en regard les origines de chacune, grâce au travail avec le logiciel Oviclic. Enfin, nous sélectionnons sur les critères zootechniques des mères, notamment sur leur valeur laitière, leur rusticité, la lignée d’origine, la prolificité, etc. Nous ajustons le tri selon nos objectifs d’amélioration que nous souhaitons appliquer au troupeau. par exemple, une des familles nécessite encore d’améliorer sa prolificité, tandis que l’autre a atteint des niveaux très convenables. Nous allons alors orienter la sélection sur d’autres critères, comme la résistance aux maladies, en particulier la gale.

Jean-Charles et Noélie Vayssettes, éleveurs de 300 brebis Lacaune dans l’Aveyron

NON

Nous gardons 70 agnelles pour renouveler nos 300 mères conduites en bio. Nous faisons la sélection parmi les premières nées, afin qu’elles aient le temps d’avoir une bonne croissance avant leur premier agnelage. Ensuite, parmi ces premières nées, nous gardons les plus jolies, en écartant les filles des mères les moins bonnes. Ces données nous sont fournies par le contrôle laitier, nous connaissons la quantité de lait produite par chaque brebis. Cependant, nous ne sélectionnons que sur le volume car nous n’avons pas la composition individuelle. Enfin, nous écartons les agnelles présentant des défauts, notamment des doubles trayons ou avec une mauvaise conformation. Enfin, nous laissons un peu de place à l’originalité, en gardant les agnelles colorées ou ayant des pampilles.

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