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« Nous avons diversifié notre exploitation céréalière et bovine avec un bâtiment de poules pondeuses en Loire-Atlantique »

Le Gaec Le Bois Guillaume, en Loire-Atlantique, a ouvert les portes de son bâtiment de poules pondeuses plein air, le premier du plan de développement du Groupe Michel annoncé en septembre 2024.

Près de 400 personnes ont participé à la porte ouverte du premier bâtiment de poules pondeuses mis en place dans le cadre du plan de développement du Groupe Michel. Construit en moins d’un an, le bâtiment de 30 000 poules plein air est celui du Gaec Le Bois Guillaume, à Ligné en Loire-Atlantique. Regroupant Isabelle et Mickaël Trichet, leur fils Clément, 23 ans, et Florian Gérard, le Gaec était jusque-là spécialisé en viande bovine et céréales. « Pour mon installation en janvier 2025, nous avions d’abord pensé à augmenter le cheptel bovin et les terres, explique Clément. Mais il est difficile de reprendre des terres et la météo a été compliquée ces dernières années en céréales. Nous avons alors pensé à la volaille et rencontré le Groupe Michel. Les œufs nous ont emballés, notamment le plein air. Notre parcellaire s’y prêtait et la production d’œufs est un métier agréable et bien accepté socialement. Cela permet aussi de diversifier les productions et le travail, avec des rentrées d’argent plus rapides qu’en bovin. » 

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Le bâtiment de 30 000 pondeuses, pour 1 UTH (unité de travail humain), a été construit sur une parcelle permettant l’accès à 12 hectares de parcours, soit 4 m2 par poule. Long de 145 m, dont 130 m pour l’élevage, sur 12 m de large, auxquels s’ajoutent 6 m de jardin d’hiver, il permet une densité de 9 poules par mètre carré. Des trappes donnent accès au jardin d’hiver et au parcours qui sera planté de 30 arbres par hectare.

Ventilation stato-dynamique

La coque Dugué a été conçue pour que le bâtiment soit BEBC (1). Le jardin d’hiver est également isolé et équipé d’un rideau amovible. L’installation, réalisée par la Siac, comprend deux volières VDL Jansen, avec trois niveaux par volière, de nombreuses rampes d’accès, de l’alimentation en haut et en bas et une ligne d’abreuvement réglable devant les nids. Sur chaque volière, une bande additionnelle ramène les œufs pondus hors nid vers le conditionnement. La ventilation transversale est de type stato-dynamique. « 70 % du temps, elle se fait en statique, explique Pierre Benoît, chargé de développement volailles du Groupe Michel. Mais s’il fait très chaud, elle peut se faire en dynamique, avec de l’air rafraîchi par la brumisation. Elle peut de plus fonctionner en progressif. » Les fientes sont reprises par un racleur sous chaque volière et par des tapis à fientes sur chaque niveau qui les ramènent au bout du bâtiment. Elles sont ensuite transférées dans une fumière de 450 m2 par un convoyeur avec gaine de préséchage. « Un avantage de la volière est qu’elle limite les émissions d’ammoniac pour les poules, apprécient les éleveurs. Et nous pourrons valoriser les fientes sur nos cultures. » Le centre de conditionnement des œufs, très automatisé, avec notamment un palettiseur automatique, a été prévu pour deux bâtiments de 30 000 poules. « Mon cousin Maxime Forget, qui a été embauché comme salarié du Gaec en début d’année, a le projet de s’installer avec un second bâtiment, précise Clément. Et nous allons aussi poser du photovoltaïque sur le bâtiment à l’automne 2026. »

(1) Bâtiment à basse consommation d’énergie

Côté éco

Le coût du bâtiment s’élève à 1,7 million d’euros, soit 56,70 euros par poule, légèrement supérieur à la moyenne de 55 euros par poule du fait que le centre de conditionnement et la fumière sont prévus pour deux bâtiments. Le Gaec devrait recevoir 63 600 euros maximum d’aide PCAE. Il bénéficie de la part du Groupe Michel d’un contrat de reprise des œufs de quinze ans, durée d’amortissement du bâtiment.

Un plan de développement de 50 bâtiments

Face à l’augmentation de la demande en œufs et ovoproduits, à la nécessité du passage en œuf plein air et sol et dans la continuité de l’activité Mbio créée en 2016, le Groupe Michel a souhaité s’engager dans la ponte et créé Mponte, qui rassemblera désormais les éleveurs en contrat de reprise en œufs bio, plein air et sol. En septembre 2024, le groupe a présenté un plan de développement qui prévoit la mise en place d’ici 2027 de 50 bâtiments de 30 000 poules en Normandie, Bretagne et Pays de la Loire. « Nous avons reçu 120-150 porteurs de projets, précise Pierre Benoît. En plus de celui du Gaec du Bois Guillaume, dix autres bâtiments sont en construction et une vingtaine a obtenu un accord bancaire. » Les projets portent sur de la construction ou de la rénovation, en plein air ou sol, avec ou sans jardin d’hiver et en ventilation stato-dynamique ou dynamique. Le coût moyen des bâtiments est de 55 euros par poule et toutes les charpentes sont prévues pour l’installation de panneaux photovoltaïques. Le groupe apporte un accompagnement technique et administratif aux éleveurs et une aide est intégrée au prix de reprise des œufs, avec un contrat de reprise sur la durée d’amortissement du bâtiment.

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