Aller au contenu principal

Maïsadour : le groupe se réjouit des deux années consécutives de bénéfice

Après une période noire marquée par diverses crises (grippe aviaire notamment), le groupe Maïsadour a légèrement augmenté son résultat net entre 2021/2022 et 2022/2023. Il ambitionne d’être « pionnier » dans la décarbonation.

© Maïsadour

Le groupe coopératif Maïsadour, basé dans les Landes (département 40), se réjouit d’avoir dégagé un bénéfice net une deuxième année de suite en 2022/2023. Il s’élève à 6 millions d’euros (M€), soit en légère progression, de 0,04 M€, par rapport à 2021/2022. Ceci après trois exercices comptables ayant affiché 70 M€ de pertes cumulées. Les épizooties de grippe aviaire avaient fortement affecté les affaires de l’entité, rappellent les dirigeants lors d’une conférence de presse le 7 décembre 2023.

Lire aussi : Transition agricole : Maïsadour et Bordeaux Sciences Agro conjuguent leurs ressources

Les activités semences et poulets ont constitué les principaux moteurs de la progression du chiffre d’affaires de Maïsadour, qui grimpe de 4% par rapport à la campagne antérieure, à 1,475 milliard d’euros (Md€). Les secteurs précités ont permis de compenser la mauvaise récolte de maïs 2022, qui avait souffert de la sécheresse, rapportent les dirigeants. Néanmoins, la campagne 2023 s’avère bien meilleure, avec 490 000 t collectées, contre 367 000 t l’an dernier, qui sera comptabilisée lors du prochain exercice. Autre élément rassurant pour l’avenir des éleveurs consommateurs de grains : le lancement de la vaccination contre l'influenza aviaire en octobre, qui accentuera la résilience de la filière, échaudée par les crises à répétition les années passées, espèrent les responsables.

Les mauvaises conditions de cultures d'hiver pourraient inciter les agriculteurs locaux à augmenter leurs semis de soja, de maïs et de tournesol, ont par ailleurs commenté les représentants de la société.

Objectif de réduction de 25% des émissions de CO2 en 2030

Rassuré par les résultats financiers, Maïsadour veut désormais investir davantage dans la décarbonation. « Maïsadour doit devenir un groupe pionnier, une référence environnementale, un groupe solide et durable économiquement et écologiquement », a déclaré le directeur général, Christophe Bonno. Plus en détail, la coopérative espère réduire ses émissions de CO2 de 25% d’ici à 2030, et d’atteindre la neutralité carbone en 2045. Pour ce faire, elle souhaite installer des panneaux photovoltaïques sur l’ensemble de ses sites et usines, ainsi que les bâtiments d’élevage en construction chez ses adhérents, et ce durant les deux prochaines années. La société mise également sur une baisse de l’usage d’engrais azotés de 30% à l'horizon 2025, via le développement de 100 000 ha d’agriculture régénératrice

Maïsadour est brièvement revenu sur l’abandon d’un projet de fusion de ses activités foie gras (de marque Delpeyrat) avec celle d’Euralis (marques Montfort et Rougié) courant août. « Cet abandon ne résout en rien l'ensemble des problématiques soulevées, comme la pérennité de la filière (…) Il est trop tôt (...) pour donner d'autres perspectives », a commenté Éric Humblot, responsable du pôle gastronomie de la coopérative.

 

Les plus lus

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Malgré la décapitalisation en bovin, Avril se réjouit de bonnes performances en nutrition animale

Le groupe Avril a vu son résultat net et son Ebitda régresser en 2023, par rapport à l'année exceptionnelle qu'a été 2022. La…

Ukraine : pourquoi les surfaces de tournesol pourraient reculer

Les services détachés du département états-unien de l'agriculture (USDA) basés à Kyiv s'attendent à une légère baisse des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne