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Transformation
LSDH : création de l’Atelier INOVé, une unité d’extraction de jus à base de grains

Le groupe familial, en partenariat avec Sofiprotéol, compte construire une usine dédiée à la production de jus végétaux et développer des filières locales d’approvisionnement en matières premières agricoles.

© LSDH

« L’atelier INOVé est à la fois un centre de production et d’expérimentation. Avec la maîtrise de l’ensemble de la chaîne, de l’approvisionnement au produit fini, notre ambition est de participer à la création de filières de production française pour le marché des boissons végétales », affirme, dans un communiqué du 26 mai, Thibaud Bombart, responsable du projet au sein du Groupe LSDH, qui représente 900 M€ de chiffre d’affaires, 2000 collaborateurs et 8 unités de production réparties sur l’Hexagone. Les travaux du futur site d’extraction de jus à base de grains (soja, avoine, riz, épeautre, quinoa…) viennent de débuter à Saint-Denis-de-l’Hôtel (Loiret), à proximité directe du site historique de LSDH. D’une superficie de 9 000 m2 et d’une capacité de production de 450 t de jus par jour, l’usine sera théoriquement opérationnelle aux alentours de juin 2022 et produira des jus bruts à destination des industries agroalimentaires et des produits finis (jus frais et jus à longue conservation) pour la grande distribution. Sofiprotéol soutient le Groupe LSDH par une prise de participation minoritaire de 15 % dans l’atelier INOVé, qui représente un investissement global de 32 M€.

Un approvisionnement local privilégié

« L’alimentation de cette unité d’extraction se fera au moyen de partenariat avec des producteurs français, quand les productions pourront l’être et, dans la mesure du possible, locaux, afin de réduire l’empreinte environnementale globale par des chaines d’approvisionnement les plus courtes possibles », indique le communiqué.

« Cette démarche tiendra compte de la capacité des territoires à produire les matières premières (assez proche pour le soja et, sans doute, plus lointain pour le riz) », précise Christel Robineau, le porte-parole de LSDH. Mais en cas d’incapacité à s’approvisionner localement, la stratégie de sourcing « dépendra de la nature des matières premières et des cahiers des charges clients », sachant que « les considérations RSE entreront systématiquement en ligne de compte ».

Une contractualisation pluriannuelle et multipartite

Comme LSDH (littéralement la Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel, créée il y a cent ans) a su le faire pour la filière laitière, son objectif est de « s’inscrire dans la durée avec des contrats pluriannuels et multipartites le plus souvent possible », explique Christel Robineau.

L’entreprise familiale prendra « des engagements concrets auprès des agriculteurs (contractualisation longue durée, valorisation de l’ensemble de la production…), des engagements forts pour la planète (utilisation stricte des intrants, des alternatives naturelles privilégiées, réduction du bilan carbone,…) et [des engagements certains pour les territoires] (relocalisation des filières agricoles à proximité des outils de production) ».

Par ailleurs, « comme nous avons pu le faire pour la filière laitière, nous travaillerons à une juste rémunération des producteurs tout en restant cohérents par rapport à ce que le consommateur est en capacité de payer », insiste le porte-parole de LSDH.

Un centre de recherche à la clef

« Un centre de recherche appliquée verra aussi le jour pour explorer d’autres débouchés innovants dans le domaine du végétal, tels de nouveaux produits (desserts, aides culinaires…) ou de nouveaux procédés… », souligne le communiqué. « Plusieurs pistes sont envisagées, notamment la recherche de partenaire, avec des premières activités qui verront le jour début 2022 », estime Christel Robineau.

Ce projet global (usine et centre de R&D) a reçu une subvention d’un montant de 400 000 €, dans le cadre du récent programme national de relance économique "France Relance", précise le porte-parole de LSDH.

Le Groupe LSDH, « leader du marché français des boissons végétales »

« En France, nous représentons une part de marché significative et l’atelier INOVé va nous permettre de suivre l’évolution du secteur des boissons végétales », déclare Christel Robineau, le porte-parole de LSDH. Les boissons végétales (jus de soja, avoine, riz, amande,…) sont consommées aujourd’hui par un français sur quatre, chiffre en constante augmentation et qui devrait poursuivre son développement, les consommateurs étant de plus en plus soucieux de varier leur alimentation, selon une étude KantarWorldPanel datant de 2020. Sur le territoire national, le jus d’amande représente 32,8 % des parts de marché des boissons végétales, devant le jus de soja (28,2 %), en perte de vitesse, d’après des données de LSDH-Nielsen, arrêtées au 25 avril 2021. Le jus d’avoine (12,9 %) arrive en troisième position, suivi par le jus de riz (8,1 %) et de noisette (5,0%). Selon la même source, en GMS (tous circuits confondus), sur les douze derniers mois à fin avril 2021, le marché français des boissons végétales représente 99,7 millions de litres (+8,6 % par rapport à la période précédente) et 191,8 millions d’euros (+6,6 %). L’enquête LSDH-Nielsen précise que les intervenants sur le marché hexagonal des boissons végétales sont Bjorg (avec 41,5 % des parts de marché), les marques de distributeur Bio (34,4 %), Alpro (12,0 %), les marques de distributeur "Classique" (7,2 %) et Sojasun (3,0 %). « Nous travaillons pour une grande partie d’entre eux », conclut Christel Robineau.

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